Nucléaire: discussions avec Rolls-Royce pour des réacteurs SMR en Suède et Finlande
L’énergéticien finlandais Fortum a annoncé mardi des discussions avec le groupe britannique Rolls-Royce pour construire des petits réacteurs nucléaires SMR en Suède et en Finlande.
Fortum et la filiale SMR de Rolls-Royce fondée fin 2021 « vont explorer conjointement les possibilités pour déployer de petits réacteurs modulaires (SMR) en Finlande et en Suède ».
Rolls-Royce cherche à construire son premier SMR d’une puissance de 470 mégawatts et d’une durée de vie de 60 ans, supposé être plus rapide à construire qu’un réacteur nucléaire plus grand.
L’annonce intervient après le retour de la droite au pouvoir en Suède à l’automne dernier, avec la volonté de construire au moins deux nouveaux réacteurs dans le pays nordique, qui en exploite six.
En Finlande, un réacteur EPR construit par le groupe français Areva s’apprête à entrer en service normal dans les semaines à venir après un chantier interminable de près de 18 ans.
Mais un projet de réacteur nucléaire construit par le russe Rosatom vient d’être abandonné à la suite de l’invasion de l’Ukraine, laissant en suspens la question d’un autre nouveau réacteur.
Un accord similaire à celui de Rolls-Royce avait été annoncé par Fortum avec EDF en décembre dernier, avec des discussions à la fois pour des EPR et des SMR.
Le groupe public suédois Vattenfall examine lui aussi la construction de SMR en Suède.
Se voulant l’avenir du nucléaire civil, les réacteurs SMR ou AMR (réacteurs modulaires avancés) comptent environ 70 à 80 projets à travers le monde.
Le premier au monde, sous la forme d’un navire-centrale flottant, avait été mis en service dans l’Extreme-Orient russe en 2019.
COMMENTAIRES
Des pigeons à piéger avec le nouveau gadget dont parler est à la mode….. pour les fait voir dans 20 ans (abandon pour cause de non compétitivité)
@ »Père Vert » Serge,
Vous avez raison, il y a une forme de match pour savoir ce qui sera réellement déclassé dans 20 ans en tenant compte des couts en système complet…
Est-ce que dans 20 ans on commencera le démantèlement de bien des parcs éoliens (pour limiter le volume global et l’incidence énorme de l’intermittence une fois passé un certain volume !???), du PV individuel dans beaucoup de configuration (du fait que ce soit trop gourmand en ressources diverses et très cher !) ou du Nucléaire !?
Vu l’origine actuelle (et probablement future du fait du GAZ) des panneaux PV, je pense sincèrement qu’en installer en doublon de production en masse au Nord du 45ème parallèle n’a pas de sens…
Pour l’éolien, un peu qui reste dans des volumes « absorbables » par le Parc Hydraulique, c’est bien, très au delà c’est la Fête du GAZ !!!!
Et le Nucléaire devrait bien, voir très bien résister aux vagues d’inflations qui vont avoir lieu dans les années à venir (après celle en cours en ce moment !)… Si le prix de l’électricité augmente de 30% et les salaires de 10%,de combien augmente le cout réel du Nucléaire !? (à peine 10% !???)
Nota : Il se passe quelquechose d’étranges dans l’industrie PV en Chine (pas trop d’infos dessus pour le moment). Ont-ils des limites de capacités de production qu’ils vont atteindre prochainement pour diverses raisons !? Si c’est le cas, quel sera le prix du PV dans quelques années !? Et comment la Chine jouera de volumes limités pour distribuer ces panneaux : Soft Power ou CASH et/ou Mix des 2 !???
470 MW, Est-ce vraiment un SMR !?
Même remarque que APO. 470 MW c’est plus de la moitié de 900. Il ne s’agit plus d’un SMR.
Rolls-Royce parle bien de SMR de 470 MW. C’est un peu jouer sur les mots. Il s’git d’un petit réacteur, effectivement moitié moins puissant qu’un réacteur classique de 900 MW. https://www.rolls-royce.com/innovation/small-modular-reactors.aspx#section-why-rolls-royce-smr
Ce n’est pas si déconnant que cela en capacité et si l’Appellation « SMR » permet des allègements sur certains aspects de la sécurité comme les enceintes autour du réacteur, alors cela peut être technico-économiquement abordable…
3 Tranche de ce type faisant 1 EPR, il est donc plus facile de maintenir de la production permanente même en cas de maintenance lourde sur 1 réacteur… Cela amène de la flexibilité ce qui est important pour de petits états où 1 EPR est trop gros !