Nucléaire: « échéancier » sur la fermeture de réacteurs d’ici à la fin 2018 (Hulot)
Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a plaidé vendredi pour un développement rapide des énergies renouvelables et promis un « échéancier » précis d’ici à la fin de l’année sur la fermeture de réacteurs nucléaires.
« Aucun objectif ne doit compromettre l’autre: on doit fermer nos centrales à charbon d’ici 2022 au plus tard, on doit réduire notre consommation, on doit fermer (la centrale nucléaire de) Fessenheim, et dans le même temps on doit commencer à fermer des réacteurs mais tout en gardant une sécurité d’approvisionnement », a-t-il déclaré à des journalistes.
Concernant la fermeture de réacteurs nucléaires, « je souhaite qu’à la fin de l’année on ait un calendrier précis avec une date précise, un échéancier » et « qu’on sache quels réacteurs et le nombre de réacteurs », a-t-il indiqué.
Seule la fermeture de la centrale de Fessenheim a pour l’instant été décidée alors que la France veut ramener la part du nucléaire dans sa production d’électricité à 50% contre plus de 70% aujourd’hui, à un horizon qui reste à déterminer.
« On va pouvoir développer les énergies renouvelables peut-être plus vite et plus massivement », a estimé Nicolas Hulot. « De voir des boîtes comme Total ou EDF qui vont s’y mettre massivement, ça va nous permettre probablement d’y voir beaucoup plus clair », selon lui.
« On a fait la démonstration il y a très peu de temps que nos réseaux peuvent absorber beaucoup plus d’énergies renouvelables qu’on se le fixait. Je rappelle qu’au mois de mai dernier, nous avons eu 27% d’énergies renouvelables qui entraient sur le réseau » électrique, a poursuivi le ministre.
La France doit mettre à jour d’ici à la fin de l’année sa feuille de route énergétique dans le cadre de la « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) pour les périodes 2018-2023 et 2024-2028.
Nicolas Hulot s’exprimait à l’occasion de la clôture du débat public sur cette PPE, dont le gouvernement doit présenter une première version cet été.
« On va donner quelques premières orientations mais pas quelque chose d’abouti, sinon ça veut dire que tout est pipé. Puis après on va mettre tout ça à la consultation jusqu’à la fin de l’année puis à la fin de l’année on aura je pense un scénario clair », a souligné le ministre.
Le débat public avait pour but de recueillir les avis des Français au travers de réunions publiques, d’un questionnaire et d’un site internet, ou encore d’un panel de 400 citoyens qui s’étaient réunis à l’Assemblée nationale pour exprimer leurs opinions.
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