Nucléaire: Greenpeace est « irresponsable » et a joué avec la vie de ses militants
Les militants de Greenpeace, interpellés jeudi sur le site de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), sont des « irresponsables » car ils ont joué avec leur vie pour « une opération de communication », a dénoncé Olivier Lamarre, directeur adjoint du parc nucléaire d’EDF.
« Huit personnes ont été interpellées. Ce sont des irresponsables. Ils ont pris des risques. Nous ne l’accepterons plus », a déploré M. Lamarre au cours d’une conférence de presse téléphonique.
« Ils vont beaucoup trop loin (…) S’ils avaient été mal intentionnés ou s’il y avait eu doute, les choses se seraient passées différemment dans un temps différent », a-t-il expliqué, laissant entendre qu’une intervention radicale des forces de l’ordre est prévue en cas de menace grave.
« Je ne voudrais pas avoir un jour à communiquer des choses plus embêtantes », a-t-il averti.
Un peloton de gendarmerie spécialisé est stationné en permanence sur le site de la centrale, a-t-il précisé. « Les militants de Greenpeace ont été détectés très tôt et ont été interceptés en moins de huit minutes par les gendarmes qui ont adapté leur intervention au fait que les personnes avaient les mains en l’air et portaient des panneaux Greenpeace », a souligné M. Lamarre.
EDF a décidé de se montrer très ferme face à cette nouvelle intrusion de militants de Greenpeace sur un site nucléaire et a porté plainte afin que les intrus soient condamnés. « Ils ont fait prendre des risques pour une opération de communication », a déploré le responsable d’EDF.
« Ils risquent plusieurs années de prison et plusieurs dizaines de milliers d’euros d’amende », a-t-il dit.
Greenpeace « n’a rien démontré, sinon que le dispositif de sécurité a fonctionné parfaitement », a assuré M. Lamarre.
« Les militants ont franchi deux barrières, mais ils sont restés dans une zone réglementée. Ils ne sont jamais entrés dans la zone dans laquelle il y a les équipements importants pour la sécurité. Ils ont restés en permanence en dehors de cette zone », a-t-il affirmé.
Tôt jeudi matin, deux jours après une mise en garde sur la sécurité des centrales nucléaires françaises, des militants de Greenpeace ont défié EDF en s’introduisant sur le site de Cattenom afin d’alerter sur le risque autour des piscines de combustible usagé.