Nucléaire: le Luxembourg inquiet de l’arrêt d’un réacteur français près de sa frontière
Le Luxembourg a réclamé jeudi des explications à l’Autorité de sûreté nucléaire française après l’arrêt d’un réacteur de la centrale de Cattenom, localisée non loin de sa frontière, et la découverte, selon la presse spécialisée, de « fissures de corrosion ».
Les ministres luxembourgeois Carole Dieschbourg (Environnement) et Claude Turmes (Energie) ont écrit au régulateur français pour « exiger au plus vite tous les détails et les résultats des analyses effectuées par EDF », l’exploitant de la centrale, a indiqué dans un communiqué le gouvernement du Grand-Duché.
Les deux ministres ont réagi à un article du site d’informations Montel, spécialisé dans l’énergie, qui a rapporté la détection de « fissures au niveau des soudures du circuit d’injection de sécurité » sur le réacteur numéro 3 de Cattenom, « en arrêt forcé depuis le 26 mars », précise le communiqué.
Contacté par l’AFP, EDF confirme l’arrêt de Cattenom 3 et les contrôles en cours, précisant que ce réacteur figurait sur une liste de six réacteurs prioritaires à inspecter après la détection « d’un phénomène de corrosion » identifié sur les réacteurs les plus puissants et récents du parc français.
EDF avait indiqué début février qu’il allait arrêter trois réacteurs nucléaires pour vérifier la présence d’éventuels problèmes de corrosion, dont celui de Cattenom 3 à partir du 26 mars.
Ces contrôles font suite à une révision de l’ensemble du parc français. Des problèmes de corrosion sur des systèmes de sécurité ont déjà été confirmés ou soupçonnés sur cinq réacteurs, actuellement à l’arrêt (sur un total de 56).
A la suite de l’annonce par Montelnews.com de la découverte de « fissures de corrosion » sur Cattenom 3, « les ministres souhaitent savoir s’il s’agit d´un défaut de matériel ou d’un défaut de conception et quelles sont les conséquences qui en découlent sur les autres réacteurs du site de Cattenom », souligne le communiqué luxembourgeois.
La centrale de Cattenom, en Moselle (est de la France), est située à moins de dix kilomètres de la frontière du Grand-Duché et à 25 km de sa capitale. Elle suscite l’inquiétude et les critiques de la classe politique luxembourgeoise depuis sa mise en service entre 1986 et 1991.
pso/jug/mad/sg
COMMENTAIRES
Nos voisins sont inquiets de notre conduite irresponsable
??? Conduite irresponsable car l’organisme de sécurité fait son boulot !!!
Rochain parle comme souvent pour ne rien dire, en pleine contradiction interne LOL
conduite ou tuyauterie monsieur la bricole qui n’en loupe pas une ?
Les luxembourgeois callés dans leurs luxueuses berlines en rajoutent en jouant à se faire peur, tristes pourris d’argent qui vivent sur le compte de l’Europe !
@Dubus, Xénophobe ?
Paradis fiscal qui ne devrait pas exister.