Nucléaire: premier feu vert des députés à la disparition de l’IRSN
Les députés ont donné un premier feu vert en commission au projet controversé du gouvernement de fondre l’Institut chargé de la sûreté nucléaire (IRSN) au sein du gendarme du nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Les élus de la commission des Affaires économiques ont validé plusieurs amendements sur le sujet dans la soirée de lundi, avant de voter l’ensemble du projet de loi d’accélération du nucléaire, attendu dans l’hémicycle lundi prochain.
En fondant rapidement l’IRSN au sein du gendarme du nucléaire, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a affirmé vouloir « réunir sous la même bannière publique deux services publics qui participent de la même politique de sûreté nucléaire en retenant le statut le plus protecteur des deux entités, à savoir celui d’autorité administrative indépendante ».
Elle a insisté sur des « garde-fous » pour tenir compte des contestations autour de cette réforme.
Par un sous-amendement de la rapporteure macroniste Maud Bregeon, les députés ont souligné que « l’autorité de sûreté nucléaire définit dans son règlement intérieur des dispositions organisationnelles pour séparer le processus d’expertise des avis et des décisions délibérés par son collège », une recommandation faite par l’Office parlementaire des choix scientifiques (Opecst).
La gauche a vertement critiqué « la précipitation et la brutalité » de la réforme (Mathilde Panot, LFI). L’écologiste Julie Laernoes a dénoncé « une destruction en quatre semaines du système dual de sûreté qui est reconnu au niveau international ».
La droite a soutenu le gouvernement, mais le patron du groupe LR Olivier Marleix a demandé par un amendement un rapport sur les « éventuels impacts que les nouvelles prérogatives accordées à l’ASN peuvent avoir sur le système de contrôle de radioprotection et de sûreté nucléaire ».
Les salariés de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui délivre des avis scientifiques indépendants sur l’état des centrales, seront en grève le 13 mars, pour la troisième fois en un mois, contre la disparition de leur institut, a annoncé l’intersyndicale.
Entre 500 et 600 salariés, sur les 1.700 que comptent l’IRSN, ont participé à chaque fois aux deux précédentes grèves organisées depuis l’annonce surprise, le 8 février, du projet gouvernemental de démantèlement de leur institut.
Trois anciens présidents de l’Office parlementaire des choix scientifiques (Opecst), dont le mathématicien Cédric Villani, ont mis en garde lundi contre ce projet, « dérive technocratique dangereuse » à même de « paralyser la sûreté ».
COMMENTAIRES
Et Oui, que de « dérive technocratique dangereuse » depuis des années… De la Santé à l’énergie en passant par l’éducation !!!
Combien de députés savent le rôle de ce qu’ils ont accepté de supprimer sur ordre du chef du parti ?
Au doigt mouillé, pas plus de 50%… (comme de belles Lois entre 2012 et 2015 sur une Transition impossible en refusant de voir que ce ne sera qu’une évolution parmi d’autres, nos générations ne valent pas mieux que les précédentes, voir nettement moins en termes de réalisme et de pragmatisme… Mais Question EGO de nos jours on est les Rois !!! n’est-ce pas « Père vert » Serge ?)
@ Le rochaineux , le scientifique à l’algorhitme perturbé …
L’essentiel est que le Gouvernement ait pris conscience de devoir limiter les tracasseries des antinucléaires sans entraver le rôle de l’ASN.
En Commission Parlementaire, Montebourg a bien expliqué que la limitation à 50 % de l’apport du nucléaire à l’énergie électrique, était une décision de « Coin de table », magouille politique Aubry, Duflot,Royal,Hollande …reprise par Macron en fermant Fessenheim …
A la poubelle, cette politique politicienne … bible roc haineuse…
De sacrées perles par moment dans les articles de presse, l’extrait mentionnant l’élue écologiste (qui n’a pas tort sur le fond, mais qui n’est pas en accord sur le Nucléaire à la Base !) : « » L’écologiste Julie Laernoes a dénoncé « une destruction en quatre semaines du système dual de sûreté qui est reconnu au niveau international ». « » —> Si notre Nucléaire est pleinement reconnu de manière internationale, pourquoi vouloir le saborder au plus vite alors que 66% de notre énergie vient des Fossiles et qu’on aura du mal à les réduire drastiquement même avec le Nucléaire à fond !??? (erreur de cibles !? ou priorité inversée !? Les GES après la fermeture de la filière Nucléaire !?)
Idem sur : « » Ia gauche a vertement critiqué « la précipitation et la brutalité » de la réforme (Mathilde Panot, LFI). « » Pas faux sur la précipitation mais on peut rétorquer que LFI qui veut quitter « précipitamment et brutalement » le Nucléaire pied au plancher en faisant notamment des éoliennes flottantes miraculeuses (Cf propos de Mélenchon avec des Vrais Ordres de Grandeur sur l’incompétence de la compréhension du sujet !!!)
Il est tout de même temps que les Verts Français aillent faire des stages chez les Verts Finlandais (en prenant quelques LFI avec eux dans leur « hotte »…).
@APO
Je crains qu’il passera de l’eau sous les ponts avant que les « Verts » comprenne que le nucléaire civil est la seule solution écologique, surtout pour le climat, de grande puissance disponible pour la France, complémenté par l’hydraulique.
Et que les sources intermittentes, éolien et solaire, ne peuvent être développées que pour autant que soient disponibles des sources non polluantes mais pilotables.
Autrement dit, pas grand chose.
Sauf à faire comme les Allemands, faire se développer des production d’hydrogène à importer d’autres pays.
Reste à construire éoliennes et panneaux solaires produits uniquement avec de l’électricité verte produite en utilisant éolien et solaire, … Si c’est faisable bien entendu LOL .
@Hervé Guéret,
2 candidats « Verts » Français des années 80 sont officiellement Pro-Nucléaire maintenant : Brice Lalonde et Antoine Waechter, et ce dernier est assez fermement anti-éolien…
Pour les pays Nordiques, Est-ce le fait que les fleuves y gèlent en surface l’hiver qui rend les consensus plus faciles !?
Chez Nous, on a nos hordes de braillards Anti-Nucléaires, quitte à travestir bien des réalités pour enjoliver leurs pseudo-luttes avec des « arguments » fallacieux et mensongers régulièrement exposés… Triste Tableau…
Par ailleurs, même NegaWatt est financé par GrDF donc quelque part les industriels de la « Flamme Bleue », et vu leur scénario 2011 rien d’étonnant, le « Bio »-Gaz y est présent à tous les étages, sans chiffrage précis des capacités de production atteignable !!! comme quoi le fossile pourrit tout, une Vraie merde du Diable… pourtant tellement pratique… Et évidemment ENERCOOP qui utilise de l’ARENH pour ses 18 ans, l’hypocrisie ne les touche pas face à des problèmes de Finance…
Pauvre de Nous dans ce merveilleux pays qu’est la France, qu’on est en train de ruiner financièrement, industriellement et in fine économiquement donc dans pas longtemps un « scénario à la Grecque » avec le FMI aux fesses (et histoire de rire, peut-être Strauss-Kahn en joueur de partition… et en Phoenix des Finances publiques…).