Nucléaire sud-africain : l’Eskom prépare le terrain de la recherche
Si le lancement officiel de l’appel d’offres sud-africain en matière nucléaire se fait toujours attendre, les récentes déclarations du gouvernement semblent confirmer une issue rapide. Les détails devraient être connus dans les mois à venir et l’Eskom, la compagnie publique d’électricité, prépare d’ores et déjà le terrain pour la réalisation des objectifs du nouveau programme nucléaire national via la création prochaine d’un tout nouveau centre de formation et de recherche.
Le gouvernement sud-africain vient d’officialiser la mise en place prochaine d’un centre de spécialisation consacré à l’ingénierie et à la technologie nucléaires. Cette initiative intervient dans le cadre de la deuxième phase de l’Eskom Power Plant Engineering Institute (EPPEI), qui se déroulera de 2017 à 2021, et permettra la délivrance de masters et de doctorats en génie et technologie nucléaires.
L’acquisition des compétences est considérée par le gouvernement de Jacob Zuma comme une condition indispensable à la mise en place d’un programme nucléaire sud-africain efficient sur le long terme. « La détermination et la concrétisation de notre programme nucléaire qui est plus avantageux que n’importe quelle énergie fossile, requiert plus de travaux de recherche. Ce centre bénéficiera de l’appui de plusieurs universités internationalement réputées« , a déclaré Lynne Brown, la ministre sud-africaine des entreprises publiques.
Rappelons ici que le gouvernement sud-africain envisage d’augmenter les capacités de production nucléaire de 9 600 MW au cours de la prochaine décennie. Cette puissance s’ajoutera aux 1 830 MW déjà installés dans la centrale de Koeberg et permettra à l’Afrique du Sud de réduire significativement sa dépendance au charbon et ses émissions de gaz à effet de serre. Le pays projette dans ce cadre de construire entre six et huit réacteurs nucléaires d’ici à 2023 pour un coût total évalué à plus de 40 milliards de dollars.
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