Nucléaire: un niveau de sûreté « statisfaisant » mais les acteurs doivent rester vigilants
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a estimé jeudi que le niveau de sûreté était resté « satisfaisant » en France l’an dernier, mais que les acteurs du secteur devaient rester vigilants, notamment face aux risques liés au vieillissement des installations.
En 2018, « la sureté nucléaire et la radioprotection se sont globalement maintenus à un bon niveau, un niveau satisfaisant », a déclaré le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk, lors de la présentation à l’Assemblée nationale d’un rapport sur le sujet.
« Aucun incident majeur n’a affecté les installations nucléaires en 2018 », a-t-il souligné.
« Le dialogue technique avec les exploitants nucléaires a été approfondi et a permis d’avancer de manière positive sur les améliorations de la sûreté des installations », s’est réjoui le président de l’ASN.
L’organisme a toutefois identifié plusieurs aspects sur lesquels les acteurs du secteur doivent rester vigilants.
La reprise et le conditionnement des déchets anciens, ainsi que les opérations de démantèlement, rencontrent encore des difficultés, qui conduisent notamment à des retards.
Les exploitants doivent également « améliorer les conditions de maintenance et être vigilants sur les risques liés au vieillissement des installations », a souligné M. Doroszczuk.
Un nombre « trop important » d’écarts sont constatés dans les travaux de grande ampleur lors des arrêts de réacteurs et de la construction d’équipements neufs, précise le rapport.
Le gendarme du nucléaire a également identifié plusieurs objectifs à moyen et à long terme.
Le secteur doit notamment « anticiper les enjeux de sûreté » car « le nucléaire est le domaine du temps long ».
Il y a « un vrai besoin, sur les deux à trois ans qui viennent, de choix à réaliser pour pouvoir trouver des filières de traitement et de gestion des différents types de déchets. Sinon, ces filières ne seront pas opérationnelles dans les 10 à 15 ans à venir », ce qui pourrait engendrer des difficultés lors des opérations de démantèlement, a expliqué M. Doroszczuk.
La filière devra également maintenir « des marges de sûreté suffisantes » et renforcer ses compétences.