Nucléaire : c’est maintenant ou jamais ! (Tribune)
Tribune d’Alain Desgranges, ingénieur INSTN en Génie Atomique et membre de l’association PNC-France
Nucléaire, c’est stop ou encore ?… Il y a urgence à répondre clairement à cette question et à faire le choix pour notre pays d’une politique de l’énergie ambitieuse et pragmatique ou de s’en remettre au fantasme de la décroissance et de l’éolien, aussi inutile que dispendieux.
S’il est un domaine où le « en même temps » est contreproductif, c’est bien celui de la politique énergétique de la France. Pourtant, il n’est plus temps de tergiverser au moment où la guerre fait rage à Bruxelles entre les opposants à l’énergie nucléaire, au premier rang desquels se trouve l’Allemagne empêtrée dans son Energiewende, et les tenants de cette énergie conduits par la France mais qui restent minoritaires dans ce débat.
En jeu, une place dans la taxonomie verte, cette liste inventée par la Commission Européenne et qui rassemble les énergies dites durables au motif qu’elles ne perturbent pas le climat et l’environnement. Une reconnaissance dont l’objectif sera de faciliter leur financement.
C’est donc l’heure des choix et cette initiative française contre la Commission Européenne, obnubilée jusqu’à la caricature par une logique ultralibérale qui ne profite qu’aux Chinois, Américains et autres Russes, est un signe qu’il convient de saluer. Mais avec beaucoup de prudence car ici comme ailleurs, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Emmanuel Macron semble l’avoir compris en prenant la tête de cette fronde de sept pays avec l’objectif de démontrer que le nucléaire, qui émet seulement 12 grammes de CO2 par kWh, a toute sa place dans cette classification au contraire du gaz naturel, qui en émet 490 grammes par kWh.
Mais il est aussi temps de sortir de l’ambiguïté entretenue depuis son discours au Creusot le 8 décembre 2020 (1) et de convenir que le nucléaire est bien la seule énergie en capacité de permettre à l’humanité de se sortir du piège du réchauffement climatique.
Une chance pour notre pays qui dispose de l’un des plus importants parcs nucléaires dans le monde et dont l’acceptabilité par la population est en progrès avec six français sur dix favorables à cette énergie. Ce qui est loin d’être le cas de l’éolien.
Oui, une politique de l’énergie, cohérente avec la SNBC (2) et ambitieuse pour notre pays, est encore possible…
Une politique ambitieuse pour notre pays…
A la condition que la filière nucléaire française retrouve compétences, savoir-faire et compétitivité et soit à nouveau attractive pour nos jeunes qui s’en détournent en raison de la mauvaise image qu’elle véhicule.
A la condition également d’arrêter une procrastination dont se rend coupable l’Exécutif en décidant … de ne pas décider pour l’instant de lancer un programme de nouveaux réacteurs !… Alors qu’il y aurait urgence à reconstituer les marges de production de l’électricité ainsi que le réclame de plus en plus ouvertement l’Autorité de Sûreté Nucléaire afin ne pas avoir à choisir entre sûreté dégradée et risques de rupture d’alimentation.
Et si possible sans faire appel au gaz, ce combustible fossile émetteur de CO2 et dont l’approvisionnement mettrait à mal la relative indépendance énergétique de notre pays.
A la condition, par voie de conséquence, de réviser la Loi Transition Energétique pour une Croissance Verte qui limite arbitrairement la part du nucléaire et de définir le mix électrique de notre pays sur des critères rationnels qui ne doivent rien à l’idéologie, laquelle n’a rien à faire dans ce débat.
A la condition de convenir que la supposée prédominance du nucléaire dans le mix énergétique est à évaluer à l’aune du plan du territoire européen et non au seul territoire français en raison de l’interconnexion des réseaux de transport de l’électricité, ce qui change tout, et de reconnaître les atouts du nucléaire, énergie pilotable en capacité de répondre ainsi aux besoins de nos voisins, fragilisés par l’arrêt de leurs centrales nucléaires et de leurs centrales au charbon.
A la condition enfin d’obtenir de la Commission Européenne la révision, voire la suppression de l’ARENH, ce dispositif absurde et en partie cause des difficultés financières d’EDF. Une étape indispensable au rétablissement des marges financières de cette Entreprise, sans brader pour autant son intégrité.
Le courage d’une démarche de rupture
Il faut maintenant arrêter de dénigrer l’énergie nucléaire, ce qui n’a aucun sens, et rompre avec une politique fondée sur la décroissance de l’économie qui serait inacceptable pour le pays et ses habitants. Il faut aussi arrêter de rêver au « 100 % renouvelables c’est possible » nonobstant des conditions impossibles à remplir.
On le voit, la route est longue et il va bien falloir trancher entre ces deux conceptions, le « en même temps » touchant ici ses limites et devenant la marque des faibles, incapables de choisir car tétanisés par la peur de perdre les prochaines élections présidentielles.
La tentation du Frexit
Alors que l’urgence est de faire face à une nouvelle donne dans le « monde d’après » et de répondre aux attentes des Etats membres en quête de souveraineté et de subsidiarité, il va aussi falloir faire preuve de courage pour tenter de réformer l’Union Européenne empêtrée dans ses contradictions et résister aux dérives de la Commission Européenne devenue un organisme administratif, tatillon et inefficace comme on vient de le constater avec la gestion calamiteuse de l’approvisionnement des vaccins anti-Covid.
Un challenge à relever en 2022 où de janvier à juin, la France présidera le Conseil de l’Union européenne, dans le cadre d’un programme placé sous le signe d’une devise : « relance, puissance, appartenance »…
A défaut, il serait tentant de suivre l’exemple des Britanniques.
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(1) Discours d’Emmanuel Macron au Creusot sur l’avenir du nucléaire, 8 décembre 2020. https://www.elysee.fr/front/pdf/elysee-module-16825-fr.pdf
(2) La SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone) porte les ambitions de notre pays avec le seul objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, désignés comme responsables du réchauffement climatique. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français.
COMMENTAIRES
Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour rappeler l’urgence climatique (et donc l’urgence à agir), il est pour le moins paradoxal que l’Europe et singulièrement la France, cherchent à freiner (et y parviennent efficacement) le développement et même le maintien de leur potentiel électronucléaire, pourtant le moyen le plus efficace, avec l’hydroélectricité, de produire, à la demande, de grandes quantités d’électricité sans émissions significatives de CO2.
Il y a hélas une rationalité dans ce paradoxe, puisqu’en considérant les inconvénients du nucléaire, qu’on a outrés à dessein, il devient effectivement sage de chercher à s’en passer.
Parallèlement l’opinion, noyée sous un déversement continu de contrevérités, s’est longtemps laissé convaincre par le mirage éolien et solaire, dont on a même annoncé le règne sans partage à la moitié du siècle. Elle regimbe bien peu (car l’illogisme devient logique) quand on ferme Fessenheim, outil en parfait état de marche, bien exploité et respectant les normes de sûreté les plus exigeantes.
En France, les dernières enquêtes semblent pourtant montrer que l’opinion se décille et regarde désormais avec plus d’objectivité la situation énergétique du pays reconnaissant au nucléaire un rôle essentiel et, corrélativement, ramenant celui des renouvelables à leur marginalité.
Mais le leurre hydrogène vient à nouveau troubler cette appréciation, gaz miracle que ses thuriféraires associent habilement à l’électrolyse verte, revivifiant l’étoile pâlissante des renouvelables électriques, dont les tenants sont décidément bien habiles.
Oui, Alain Desgranges a raison de poser la question franchement, réveillons nous, ne lâchons pas notre meilleur atout, pour suivre une bien-pensance si mal fondée et tout au contraire, développons-le !
Le gouvernement se réjouit de l’avancé des négociations menées avec l’Inde autour d’un projet comportant six réacteurs EPR, alors «qu’en même temps », il projette toujours une réduction drastique du nucléaire national. Ceux qui s’interrogent, n’ont décidément rien compris à la puissance d’une approche capable de venir à bout de tous les paradoxes…
Mais l’histoire montrant, sans exception aucune, qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens, il est hautement dommageable pour la France de s’enferrer dans cet entre-deux, il est grand temps de trancher pour le nucléaire, Alain Desgranges nous y invite pertinemment.
Merci Mr Petit
Tout a fait d’accord avec vous!
Factuel et plein de bon sens
Les intégristes anti nucléaire vont vous étriller en vous insultant, et en vous expliquant que vous ne comprenez rien…..cela ne va pas tarder…
Un article plein de bon sens et une conclusion effectivement trés tentante. S’il est nécessaire de sortir de l’UE pour développer ou redévelopper une vraie politique industrielle qui ne peut passer que par le maintien d’une part significative de production d’électricité via le nucléaire (au moins s’agissant de la France n’en déplaise à l’Allemagne), alors au moins servons-nous de cet argument. Toutes proportions gardées, il ne semble pas que UK (qui a abandonné le charbon !) ait vu son efficacité affectée dans la façon de traiter la vaccination du COVID qui est et restera un grand flop de l’UE. Pour le moment, l’Europe ne fait pas Nation, et ne semble pas prête à le faire. C’est tout au plus une coalition de nations qui tendent à se neutraliser.
Ce sont les peuples de Belgique, d’Allemagne, de la Suisse, de l Italie, et de l’Espagne, nos voisins directs, qui ont décidé d’arrêter d’utiliser le nucléaire, pas un quelconque commissaire européen imposant sa vision étriquée. Je n’aurais jamais cru que vous pouviez vous opposrr à ce point à un tel élans démocratique.
Aucune évolution monsieur Desgranges, un sacré amalgame dans cet article pour persister dans vos convictions »hors du temps présent et encore moins du futur à réinventer AUTREMENT! ».
Qqs extraits délétaires contenus dans cet article:
– »..cette liste inventée par la Commission Européenne et qui rassemble les énergies dites durables AU MOTIF qu’elles ne perturbent pas le climat et l’environnement…. »… no comment!
Pour les 12g de CO² par KWh nucléaire… merci de me transmettre tous les détails des calculs (et les noms des auteurs ainsi que leurs conflits d’intérêts) qui permettent de véhiculer cette désinformation… je me ferai un plaisir de corriger la copie! … Autres extraits:
– »le nucléaire est bien la seule énergie en capacité de permettre à l’humanité de se sortir DU PIEGE du réchauffement climatique. »… no comment!
Stop, j’arrête là mon commentaire j’ai bien mieux à faire comte tenu des urgences du moment.. je vous laisse dans vos tristes convictions qui hélas pour vous n’évolueront jamais!
Une dernière remarque, il va falloir trouver »des liquidateurs » pour »gérer » la première cata nucéaire Française… vous pourriez diriger cette future équipe en leur donnant l’exemple sur un terrain que vous connaissez si bien?
@guy favant
Vous avez raison, les émissions du nucléaire, en prenant en compte tout le « cycle de vie » n’est pas de 12 g/kWh mais de 6 g/kWh : l’origine : http://www.bilans-ges.ademe.fr. , autrement dit l’ADEME qui n’est pas un organisme qu’on peut taxer de pro nucléaire !!
12 g correspond à une « vieille » estimation, mais l’ADEME a revu ce chiffre à la baisse pour 6 g/kWh depuis que l’enrichissement de l’uranium (qui consomme de l’énergie pas tout à fait propre) se fait par ultra-centrifugation, c’est à dire avec une efficacité énergétique bien améliorée.
Ces 6 g sont à comparer aux 15 g de l’éolien et aux 56 g du PV, à condition que les panneaux soient fabriqués avec de l’électricité décarbonée française ; mais comme ils proviennent de Chine le chiffre réel est de… chut !! l’ADEME n’ose même pas le publier !
De toutes manières, ce n’est pas ce paramètre qui compte le plus pour fixer un choix optimal en matière de mix énergétique. D’abord parce que les EnRi (solaire et éolien) considérés isolément ont besoin de « backup » pour compenser leur intermittence, et ce backup est généralement … du gaz ! Aujourd’hui le nucléaire décarboné (bon, carboné à 6 g si vous préférez) assure « gratuitement » ce backup mais cela ne pourra durer si on revient à une saine concurrence entre énergies, et surtout si la part des EnRi augmente, nécessitant des dispositifs de compensation d’intermittence dédiés.
Ensuite parce qu' »en ce qui concerne le coût complet du kWh, l’indépendance énergétique et la nuisance environnementale, y a pas photo : le nucléaire est supérieur à toutes les autres énergies dites « bas carbone ».
6g par KWh pas pour le cycle de vie mais pour le seul traitement effectué en France… Pas sur le lieu d’extraction, c’est écrit sur la page de L’ADEME qui fourni cette information.
« No comment » n’est pas une démonstration de quoi que ce soit.
Je suis (du verbe « suivre ») depuis plusieurs années le champion de l’éolien (j’ai nommé le Danemark) comparé au champion du nucléaire (j’ai nommé la France) en ce qui concerne la dépendance aux importations les émissions de CO2 et le prix de l’électricité pour les consommateurs.
Eh bien la réponse est très claire: le champion du nucléaire est beaucoup moins dépendant des importations, beaucoup moins émetteur de CO2 et beaucoup moins cher en prix pour les consommateurs.
Et je ne connais pas un énergéticien sérieux qui dit le contraire.
Quand aux risques du nucléaire qui a tué quelques centaines de personnes, cette façon de produire de l’électricité est à peu près 100 fois moins dangereuse que l’électro hydraulique qui à fait des dizaines de milliers de morts.
Comment peux t on être moins dépendant des importations en important 100 % de son combustible nucléaire? Ça fait partie des facéties à la Cochelin ça 😆😅😂🤣
Personne ne parle de viser 100 % nucléaire ni d’indépendance à 100 % en développant cette technologie. Mais elle nous rend moins dépendant car 1 g d’uranium 235 fournit autant d’énergie que 20,4 t de charbon ou 1,6 t de pétrole. C’est toujours cela de moins à importer. Et le coût du combustible ne représente qu’un faible pourcentage du coût de production d’électricité sorti d’une centrale. https://www.kernenergie.ch/fr/energieeffizienz.html Rochain a-t-il compris ?
Décidément, ce blog nucléophile est trop « la voix de son maître » pour moi. C’est le délire de trop.
Je me désabonne immédiatement.
Si vous êtes « anti », il faut rester et apporter des arguments chiffrés et vérifiables.
Pourtant le nucléaire est et a été très longtemps décrié dans ce pays depuis de années, et dernièrement par notre ministre de l’écologie. Que serait donc « la voix de son maître » ? Qui en est le maître ? Le « Syndicat des Energies Renouvelables » n’est-il pas le maître en dictant ses recommandations aux gouvernements successifs et à RTE ?
Pour sortir du pour ou du contre, le nucléaire est pour moi la solution ! Un slogan : « avec macron on touche le fond » y compris ds le domaine des énergies. Il faudra attendre 2022 pour « peut-être » sortir de ce « en même temps » mortifère. Comme disait le grand Charles « les français sont des veaux » et il n’est pas impossible qu’ils ns amènent à un remake lepen-macron. J’espère que non, mais une chose est certaine je vote contre macron car trop c’est trop!
A destination de Mr Favand : il n’est pas possible de répondre à des opinions affirmées sans possibilité de débattre. On peut débattre par contre sur des chiffres ou des faits avérés. Votre propos comporte un seul chiffre et je peux donc y répondre : 12g CO² par KWh nucléaire. Ce chiffre qui inclut l’ensemble du cycle de vie de la centrale dépend d’abord du pays où il est calculé, en particulier il varie selon le mode de production de l’électricité dans ce pays nécessaire pour construire un réacteur, un barrage ou un panneau PV (à partir de charbon comme en Pologne ou en Chine ou de nucléaire ou d’hydraulique comme en France). Pour la France (en métropole donc s’agissant du nucléaire), l’ADEME a fait le calcul et tout le monde s’y réfère car cet organisme ne peut pas être taxé de pro-nucléaire. L’Ademe a publié le chiffre de 6g CO² par KWh nucléaire , Mr Desgranges a préféré prendre une valeur plus élevée pour éviter toute remarque comme la votre. ça n’a pas empêché votre commentaire. Pourtant, j’ajouterai que ce chiffre de 6 date de l’époque de la diffusion gazeuse pour enrichir le combustible en U235. Avec les centrifugeuses mises en place il y a maintenant 5-6 ans, ce chiffre est tombé à 4g (calcul fait par EdF) mais l’ADEME tarde à le publier. Cordialement,
Monsieur Desgranges nous dit :
‘’S’il est un domaine où le « en même temps » est contreproductif, c’est bien celui de la politique énergétique de la France.’’
Et c’est bien le seul point que je partage avec lui car cela se traduit par du renouvelable et du nucléaire….. qui sont incompatibles. Le nucléaire ne peut pas couvrir les 100% des besoins d’un pays quel qu’il soit faute d’une souplesse suffisante pour s’adapter aux variations de charges, et rares sont les pays qui ont une hydrologie suffisante pour assurer ce suivi de charge, ce qui exclue le nucléaire pour presque tous les pays du monde. Et pour la France ? Eh bien pour l’instant cela suffit mais comme il va falloir multiplier par trois notre capacité de production électrique afin d’y convertir la part d’énergie autre qu’électrique, de besoin majoritairement diurne et essentiellement assise sur le fossile, cette capacité d’équilibrage par l’hydraulique ne pouvant quant à elle se multiplier par trois, le nucléaire n’est finalement même pas une solution pour les mieux nantis que nous sommes….. provisoirement.
Les renouvelables sont constitués d’une panoplie de moyens dont certains sont à productions variables et soumis parallèlement à la variabilité des conditions météorologiques dont la distribution des écarts, moyennes et médianes, sont aujourd’hui bien connues. Sur la base de ces connaissances nous savons que c’est statistiquement que nous pouvons obtenir une production minimum constante (exactement ce que fait le nucléaire aujourd’hui par manque de flexibilité). Ce volume de production constante quelles que soient les conditions météorologiques résulte des caractéristiques du foisonnement, d’autant plus proche d’un idéal que la surface couverte et grande et le nombre de dispositifs producteurs d’énergie nombreux. La part laissée à la variabilité est d’autant plus faible que la part constante est élevée, ce qui exclut l’intérêt d’avoir une part constante laissée au nucléaire. Car plus cette part serait importante (par exemple le besoin minimum permanent) moins la part constante attribuée aux renouvelables le serait, augmentant d’autant la part laissée à la variabilité. C’est en cela que nucléaire et renouvelable sont incompatibles. Le ‘’en même temps’’ est donc improductif.
Quant à l’affaire de la taxonomie verte, il n’est de vert que ce qui correspond à la caractéristique qui lui a donné son nom, renouvelable ….. comme ce qui nait, pousse, vie, meure, et renait. Et en cela, le moteur du nucléaire, l’uranium, héritage de la création de la planète, ne saurait renaitre. C’est même le dernier des pillages du capital de la planète, puisque c’est son capital le plus lourd, celui que la nature a eu de plus de mal à synthétiser, donc le plus rare. Je rends grâce à l’auteur de l’article d’avoir eu la décence de ne pas utiliser les supposées émissions de 6g de CO2 par KWh du nucléaire mais d’avoir indiqué la médiane de 12 donnée au classement du GIEC. Et si le gaz naturel n’a rien à faire dans la taxonomie verte, ce n’est pas parce qu’il en émet 490 g par KWh mais parce qu’il n’est pas renouvelable. En revanche, les centrales à gaz (combinées ou pas) peuvent aussi bien bruler du biogaz (voisin CO2 neutre, au transport près) que du gaz naturel. Ce qui pose un double problème au niveau du classement dans la taxonomie, car les investissements dont il s’agit ne concernent pas que le gaz lui-même mais les financements de construction des centrales à gaz. Ainsi l’emploi de gaz naturel en attendant que se développent les méthaniseurs permet d’une part d’investir dès à présent dans le développement des centrales à gaz destinées à terme au biogaz tout en diminuant sensiblement les émissions de CO2 en supprimant des centrales à charbon au profit du gaz fossile. Le problème est donc beaucoup plus délicat que pour le nucléaire.
Quant au nucléaire, à propos d’une soi-disant ambiguïté du discours d’E. Macron au Creusot, il n’est évidemment pas question de convenir que le nucléaire est la seule énergie capable de sortir l’humanité du piège du réchauffement climatique, et pour deux raisons, bien qu’une seule des deux suffisent à l’en écarter.
1) La finitude à court terme de la ressource. Si le nucléaire devait être la solution pour l’humanité cette solution du produisant que 10% du besoin actuel, le monde entier se convertissant à notre « modèle » les réserves estimées au rythme de la consommation actuelle étant comprises entre 50 an et un siècle, il n’y en aurait plus que pour 5 à 10 ans, même pas le temps de construire un EPR, et sans compter qu’il faudrait produire environ 3 fois plus d’électricité pour convertir à l’électricité les activités industrielles qui utilisent les énergies fossiles aujourd’hui.
2) La lenteur de son développement. Le meilleur score obtenu à ce jour pour construire un EPR étant de 9 ans et demi ….. en Chine, et que n’importe quel parc éolien pu PPV se construit en 2 ans, soit presque 5 fois moins de temps, même si le renouvelable n’est pas la seule solution si on estime ne pas être pressé, il reste tout de même le plus rapide à mettre en œuvre.
D’après l’auteur de l’article, 6 français sur 10 sont favorable au nucléaire, ce qui serait loin d’être le cas de l’éolien. Je ne crois pas avoir vu d’enquête d’opinion d’un institut de sondage connu pour sa compétence à faire ce genre de sondage (IFOP, insee, Sofres, BVA,…) publié une telle enquête. En revanche on trouve pléthores d’officines quelquefois même créés pour la circonstance à qui il suffit de fournir le résultat souhaité pour qu’il organise l’échantillonnage approprié qui permet d’obtenir un résultat conforme au résultat souhaité. Les entreprises commerciales vendant des produits grand public sont des clients attitrés pour ces officines dont on a les résultat dans les pubs télévisées. Mais je pense que, le cas échéant, si la SFEN, ou tout autre organisme désireux d’avoir une analyse objective de l’acceptabilité du nucléaire dans les populations devait s’adresser à un institut de sondage il ne s’adresserait qu’à un de ceux de la liste précédente dont la probité n’est pas contestable.
Il est d’ailleurs étrange que la première phrase du chapitre qui suit fasse justement état de la mauvaise image véhiculée par le nucléaire, laissant peut-être supposer que Monsieur Desgranges n’a qu’une confiance très limitée dans le résultat de l’enquête d’opinion auquel il fait allusion sans la citer.
Quant au paragraphe suivant l’auteur semble craindre qu’un recours au gaz mettrait à mal la relative indépendance énergétique de notre pays mais il ne gêne absolument pas M. Desgranges que 100% du combustible de nos réacteurs nucléaires soient importés de l’étranger, hors Europe qui plus est. L’indépendance énergétique pour chaque pays du monde et donc aussi la France c’est le renouvelable. Nous n’avons besoin de l’accord de personne pour disposer de notre Soleil, de notre vent, de notre hydroélectricité, de notre géothermie, de notre agriculture et de son biométhane, de nos mers et océans, avec leurs marées, leurs courants, et leurs houles. La seule indépendance énergétique c’est celle des renouvelables et il n’y a là aucune idéologie, et même aucun nationalisme, simplement du rationnel contrairement au nucléaire qui ne repose que sur une conviction qui ignore qu’il existe un futur qui lui n’a pas une fin dans le sous-sol de notre planète, comme le Soleil, le vent….
Quant aux difficultés financières d’EDF, même si je partage l’idée de l’auteur que l’ARENH est une supercherie et doit disparaitre, c’est pour d’autres raisons, car ce dispositif a failli à son objectif et non qu’il soit à l’origine des difficultés d’ EDF. Celles-ci sont d’une autre nature, notamment les investissements colossaux dans le nucléaire avec notamment l’EPR qui est un gouffre sans fond, même si la cour des comptes estime aujourd’hui le coût de sa construction à 19,1 milliard d’euro alors que le budget se limitait à 3,4 milliards les conséquences sont encore inconnues puisqu’il n’est toujours pas en fonctionnement et que le service commercial d’EDF s’est appuyé sur l’exemple Flamanville pour obtenir un contrat de construction en Angleterre pour deux EPR qui sont aussi mal partis que Flamanville et Olkiluoto (pour lequel 600 millions d’euros d’indemnité de retard au bénéfice de l’Etat finlandais sont déjà actés, et ce n’est pas fini) et pour lesquels un an de retard est déjà avoué pour un chantier commencé il y a moins de deux ans à Hinkley Point. Personne n’est en mesure aujourd’hui de dire combien coutera l’aventure EPR au final. Mais bien entendu le problème financier d’EDF c’est l’ARENH, j’ai presque envie de dire, finalement heureusement qu’il y a l’ARENH, ça permet d’expliquer la faillite d’EDF.
Il n’y a aucun rêve aux 100% renouvelable contrairement à un 100% nucléaire. D’autres y arriveront et bien avant nous. Certains le font déjà même s’ils bénéficient de conditions favorables comme la Norvège, mais nous aussi nous avons des conditions très favorables, bien plus favorables que l’Allemagne qui arrivera au 100% renouvelable bien avant nous malgré la somme de handicaps qu’ils cumulent et plutôt prétendre que le nucléaire et dénigré c’est l’Allemagne qui est la plus dénigrée et ils ne sont pas dans la situation catastrophique que claironnent les portes voies du lobby nucléaire. Leurs émissions de CO2 dégringolent d’années en années depuis 10 ans et la pente continuant leur taux d’émission sera inférieur au notre dans 15 ans. Ce sont des chiffres que chacun peut connaitre en consultant les résultats publiés par les organismes officiels.
L’Allemagne n’a qu’une seule façade maritime, nous en avons trois, l’Allemagne produit en solaire 4 fois plus que la France malgré une latitude bien moins favorable, Elle produit également 4 fois plus de biogaz que la France en n’étant pourtant pas plus agricole que nous…. L’Allemagne est en train de réussir son pari, alors nous ne pourrons pas échouer. Mais il faut aussi y croire et ne pas saboter les avancées. Chaque projet éolien est attaqué par 3 recours en justice commandités par le lobby nucléaire, signe que le challenger est vraiment à craindre. Mais l’état aussi freine des 4 fers. Aucun des principaux engagements de la France pris lors que la COP21 n’a été respecté. Par exemple dans les accords de Paris en 2015 nous nous sommes engagés à disposer de 6GW d’éolien en mer pour 2020. Or au 31 décembre 2020 il y avait zéro GW d’éolien en mer sur les côtes française. Et dire que les nucléophiles racontent partout que le gouvernement bride le nucléaire pour favoriser les renouvelables…… à vous de juger.
Serge Rochain
Clairement pour la Norvège, l’énorme potentiel hydroélectrique et la faible population n’est en aucun cas un exemple de transition énergétique, alors que ses finances publiques pléthoriques sont dues à leur rente pétrolière.
Pour l’Allemagne, ce pays n’en a pas fini avec le charbon et le gaz qui repartent en force depuis le début de l’hiver, conserve encore un petit parc nucléaire dont elle ne peut encore se passer et taxe très fort les consommateurs pour financer sa « transition ». Pas vraiment non plus un exemple. Tout faux, M. Rochain !
Il suffit a Cochelin qui est une autorité en la matière de dire : TOUT FAUX MONSIEUR ROCHAIN pour que le monde s’incline ?
A-t’on jamais vu quelqu’un d’aussi vaniteux tout en étant aussi ignorant ?
Bonne analyse monsieur Rochain… enfin pour ce qui est de nos moyens de productions futures! Mais vouloir toujours produire plus sans en amont mettre en place une incontournable politique de maîtrise des consommations… c’est tout simplement utopique! Tous les individus, les entreprises gaspillent à outrance toutes les formes d’énergies, en fait parce qu’elles ne sont pas assez coûteuses (l’argent est le seul paramètre facilement compréhensible rapidement par le plus grand nombre!).
Les humains ont le devoir (l’obligation) de s’adapter aux cycles naturels. CE N’EST PAS »DAME NATURE » QUI VA S’ADAPTER A NOS COMPORTEMENTS DE NANTIS CAPRICIEUX »HORS NORMES » SOUTENABLES! Par contre »Dame Nature » s’est octroyée le droit de réagir à nos dérives; de consommateurs voraces d’énergies, de »pseudo confort » moderne… et ce n’est que le début, elle a des réserves inépuisables associées à des puissances »qu’on avait jamais vu… disent les sinistrés! ».
Faisant un constat imparable (en respectant les générations futures), les seules énergies envisageables sont celles issues du soleil, c’est à dire TOUTES LES FORMES D’ENERGIES PRESENTES SUR TERRE… SAUF LE NUCLEAIRE!
Alors assez de »bla bla » que chacun commence à faire le bilan de ses consommations actuelles pour situer sa propre part de responsabilité… Des économies considérables sont possibles…
Nombreuses sont les critiques vers l’Allemagne… qu’ils arrêtent d’éclairer leurs autoroutes et ils auront déjà économisé au moins une centrale charbon ou gaz… Idem en France, les »panou panou » exigent de l’éclairage nocturne… même avec des LED réduisons tout cela… Après avoir éclairé la terre la nuit (regardez des photos satellites, c’est terrifiant!), l’homme veut »l’éteindre le jour » pour réduire les apports thermiques solaires… ils appellent cela la »géoingénierie » qui consiterait à envoyer au point de »Lagrange » des milliards de réflecteurs métallisés ultra légers!… Plus débile; tu meurs!
Nous sommes tous des Gaulois, le ciel nous est déjà tombé sur la tête!
Lorsqu’il faut quinze ans pour construire un réacteur nucléaire comme l’EPR en Finlande et en France, on ne peut pas dire que c’est une solution pour produire de l’électricité « propre ». Surtout lorsque que le coût de cette électricité est autour de 120 € le MWh comme à Flamanville ou ce que les anglais ont accepté de payer.
Une fois les démarches administratives effectuées et une fois levés les obstacles mis par les opposants aux énergies renouvelables (ceux qui défendent le nucléaire) un parc éolien ou solaire se construit en une année. Bien que plus longue pour l’éolien en mer, c’est toujours bien plus rapide que pour le nucléaire.
Et cela coûte moins cher, autour de 50 à 60 euros le MWh pour l’éolien et le solaire, en France comme ailleurs en Europe, moins cher encore pour l’hydraulique existant.
Comme l’on voit, le nucléaire est une énergie du passé, coûteuse et sans intérêt pour produire de l’électricité.
Pour ce qui est du nucléaire ancien, le président d’EDF estimait son coût à 55 €/MWh en 2015, devant la commission des affaires économiques du Sénat.
Réponse pour « Marguerite »
Je reconnais volontiers qu’en matière de construction nucléaire (coûts-délais) nous ne savons plus faire ce que nous avons réussi et dont, en nous retournant, nous n’avons vraiment pas à rougir.
Mais je constate que les EPR fonctionnent comme des horloges à Taishan et que les Coréens construisent vite des unités des 1400 MW, dans des conditions difficiles. La performance existe donc toujours, ailleurs hélas, mais tout n’est peut-être pas dit.
Les éoliennes se construisent vite, surtout quand il s’agit d’assembler, en lisant la notice, les pièces qu’on importe, après qu’on ait coulé un radier monstrueux et durable à l’échelle de ce que l’engin va produire.
Quant à la contestation des éoliennes, croyez-vous vraiment qu’elle est l’apanage des pro-nuc et que le lobby tire les ficelles derrières ces frondes ? Vous vous rassurez à peu de frais, car le « yes, but not in my back yard » fournit, à l’évidence, les gros contingents des opposants.
Quand au coût de production, il n’a de valeur que comparée à celle qu’attend le réseau qui lui, doit servir à la demande, il faut donc inclure la compensation de l’intermittence et à propos, ce nucléaire que vous vilipendez, est ce qui rend possible cette compensation, sans faire exploser les compteurs CO2, rendez-lui au moins cette justice !
Capable, entre autres qualités, de produire beaucoup avec peu et à la demande, le nucléaire est-il vraiment l’énergie du passé, quand l’électricité sera le grand vecteur de la décarbonation, votre condamnation lapidaire, à tout le moins, se discute.
Tout bon Mr Cochelin,
Afin de mettre à l’aise certains, 2 remarques :
1) A propos de l’H² miracle au rendement si exceptionnel, d’une part, pour remplacer l’importation annuelle des 50 millions de tonnes de pétrole pour la mobilité en France par de l’hydrogène vert obtenu par électrolyse, il sera nécessaire de produire 600 térawattheures (TWh) d’électricité, en plus des 500 TWh produits annuellement aujourd’hui sur le territoire national, dont 400 TWh par le parc nucléaire.
Il faudrait donc au minimum doubler le parc nucléaire qui est la seule source d’énergie capable de fournir massivement l’électricité nécessaire à cette électrolyse. D’autre part, un autre exemple, pour alimenter en hydrogène vert 100.000 camions (il y en a 3 millions qui circulent en Europe), il faudra produire plus de 92 TWh d’électricité décarbonée, l’équivalent de la production annuelle de 15 réacteurs nucléaires de 900MW !
2) A propos des EPR, ayant l’expérience de l’ingénierie, lors de la construction d’une unité de nouvelle génération quelle qu’elle soit, on essuie les plâtres surtout quand les ingénieurs ne sont plus que des donneurs d’ordre… Maintenant le staff d’EDF doit retrouver des ing de terrain comme du temps de l’ancien Framatom des années 70 à 90 où les compétences gros œuvres du cœur de métier étaient prises comme référence. On apprend toujours de ses erreurs et la « messe de ce côté n’est pas dite » comme le pense certains. D’ici une bonne dizaine d’années et entre temps les délais et coûts de mise en place de ses réacteurs feront taire ce petit peuple !.
Produire de l’hydrogène gris à partir d’un MWh à 140 € pour en refaire de l’électricité cela mettra le MWh de sortie à hauteur de 500 €, quelle rigolade !
Pressons-nous car si nous laissons tomber cette filière, les futurs réacteurs nucléaires seront russes ou chinois ! https://theconversation.com/trente-cinq-ans-apres-tchernobyl-la-russie-joue-cranement-la-carte-nucleaire-159574
Lorsque l’on sort de l’obscurantisme répandu par ses adorateurs, il faut bien convenir que le nucléaire n’est en rien l’énergie capable de sauver l’humanité du réchauffement climatique, qui n’a pas attendu le charbon, le pétrole et le gaz pour se manifester depuis trois siècles.
Des gens assez sérieux, semble-t-il, nous disent que dans 20 ans seulement, les énergies renouvelables pourraient produire de 47% à 72% de l’électricité de la planète, dont 14% à 22% pour l’éolien et 14% à 25% pour le solaire. Le nucléaire ne dépasserait pas 9% à 11%.
Ces gens sont ceux de l’agence internationale de l’énergie, une bande d’intégristes anti-nucléaires. Qui prétend même que la dernière mine d’uranium en France a fermé en 2001 et que la France importe tout l’uranium dont elle a besoin.
Cette agence a une soeur spécialisée dans le nucléaire. Avec une plus longue vue, elle nous dit que le nucléaire ne produirait que 6 à 11 % de l’électricité de la planète en 2050. Une agence mondiale anti-nucléaire ?
Marguerite, arrête de traiter ceux qui ne sont pas d’accord avec ton idéo d’obscurantiste ou d’intégristes! Ce ne sont pas des mots appropriés bien qu’ils soient ds l’air du temps pour d’autres thématiques!
Très intéressant tous ces débats.
Je vais contribuer à alimenter la réflexion.
Concernant les émissions de GES du solaire.
Contrairement à ce qui est écrit, le chiffre de 57g pour le PV correspond à une fabrication en Chine avec un mix estimé à plus de 1000g par kwh.
D’une part ce chiffre est dépassé et je crois savoir qu’il va être de 37g / kwh c’est l’ademe qui l’écrit. Ce chiffre resulte non pas d’une fabrication en France, mais si j’ai bien compris de gains de productivité liés à l’augmentation des rendements et surtout à un process de fabrication de plus en plus économe en matière premiere.
Intéressant de noter que c’est l’inverse pour le nucleaire pour lequel les process de construction sont de plus en plus coûteux tant en temps qu’en énergie, €, et matière.
Et pour en revenir sur le solaire, si la construction était transposée en France, on réduirait probablement d’un facteur 10, pour arriver vers les 4g/kwh.
Les nucléophiles en rêvent, les « solaristes » le font.
Revenons au nucléaire.
Reconnaissons que l’arrêt de la diffusion gazeuse a entrainé une amélioration des GES émis par la filière. Mais au domaine de l’absurdie on était les champions, on avait reussi cet exploit de consacrer les 4 réacteurs nucléaires de Tricastin uniquement pour alimenter Eurodif.
C’est à dire entre 5 à 10% de notre production d’electricite rien que pour un bout du process par rapport au cycle complet du combustible, dont on a bien compris qu’il trouve son origine dans quelques pays lointain politiquement sur, et sur le plan environnemental loin de nos yeux.
Sans compter la deuxième partie liée au retraitement puis au stockage.
Pour en revenir à l’Ademe, elle avait retenu un chiffre moyen de 66g / kwh ( resultant d’une compilation d’études americaines) qui est passé à 6 ou 12g suivant… . Et j’ai comme l’impression que ça n’est pas suite à une augmentation des performances mais plutôt à une demande pressante entre autre de la SFEN. Ce serait aussi intéressant d’en débattre.
Je pense aussi qu’à côté de la question des GES, il serait tout aussi intéressant de se poser la question de l’énergie grise nécessaire pour faire fonctionner la filière nucléaire. L’exemple d’Hinkley Point est à ce sujet très intéressant, car à 11,6 cts d’€ le kwh sorti usine, on peut penser qu’il y a derrière beaucoup, beaucoup d’énergie grise.
Au plaisir de débattre sur des points bien concrets, ça nous fera progresser à n’en pas douter.