L’ASN autorise le redémarrage de la centrale nucléaire du Tricastin
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mardi avoir autorisé EDF à redémarrer la centrale du Tricastin (Drôme) à la suite des travaux qui ont été effectués sur le site.
Les quatre réacteurs de 900 MW chacun avaient été mis provisoirement à l’arrêt à la suite d’une demande de l’ASN fin septembre pour renforcer une digue jugée trop fragile au nord de l’installation.
« L’ASN considère que l’état de la digue, après les investigations et les réparations menées par EDF, permet le redémarrage des réacteurs d’EDF et a donné son accord pour le redémarrage des réacteurs 2, 3 et 4 », a indiqué le gendarme du nucléaire dans un communiqué.
Le réacteur 1 reste à l’arrêt, EDF devant y réaliser des actions de maintenance jusqu’à la fin de l’année.
La date de remise en service de la centrale, initialement prévue début novembre, avait été repoussée à plusieurs reprises. A la suite du premier report, EDF avait été contraint de revoir à la baisse son objectif de production nucléaire et ses objectifs financiers pour l’année.
Selon le calendrier fourni par EDF au gestionnaire du réseau RTE, le réacteur Tricastin 2 doit redémarrer mercredi.
« On attendait le feu vert de l’autorité de sûreté, qu’on a obtenu hier soir », a commenté Dominique Minière, directeur du parc nucléaire et thermique d’EDF.
« On a une idée assez claire des travaux complémentaires qu’il faut faire », a-t-il ajouté, en marge d’un colloque à Paris.
L’ASN évoque en effet « dans certaines conditions, des risques de glissements locaux qui, sans remettre en cause la stabilité de la digue, rendraient nécessaire la réalisation de travaux après la survenue d’un séisme ».
« EDF a de ce fait pré-positionné des moyens matériels à proximité de la digue afin d’être en mesure de réaliser les travaux nécessaires au traitement des glissements qui seraient éventuellement constatés après un séisme », indique-t-elle.
EDF prévoit aussi de procéder à un nouveau renforcement de la digue afin qu’elle résiste à un séisme extrême.
« On aura un passage janvier-février nettement meilleur que les années précédentes » en terme de disponibilité du parc nucléaire français, a répété Dominique Minière. Durant le pic hivernal, seuls 4 ou 5 réacteurs devraient être indisponibles contre neuf l’année dernière.