OPEP: échec des négociations pour relever les quotas
Le 8 juin, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avaient rendez-vous à Vienne. La réunion, particulièrement houleuse, s’est achevée sur un constat d’échec quant à la question d’un relèvement des quotas de production.
« C’est l‘une des pires rencontres que nous ayons jamais eue ! », a déclaré à sa sortie Ali Al-Naimi, le ministre du Pétrole saoudien. L’Arabie Saoudite n’a pas réussi à obtenir de ses partenaires une augmentation des quotas de production, inchangés depuis 2008, pour faire redescendre le cours du baril sous les 100 dollars (68 euros).
Le quota de production du cartel, qui représente environ 40% du brut mondial, est fixé à 24,84 millions de barils/jour depuis début 2009. Cependant, dans son discours d’ouverture, le ministre iranien de l’Energie -l’Iran détient la présidence tournante de l’Opep cette année – Mohammad Aliabadi a expliqué que, malgré « une haute volatilité » et une « nervosité du marché », les « fondamentaux du marché sont restés sains ». « Grâce aux efforts de l’Opep, le marché reste bien approvisionné en pétrole », a-t-il souligné, illustrant l’opposition de son pays à une ouverture plus large du robinet de brut.
Plusieurs pays comme l’Irak, l’Equateur et le Venezuela ont soutenu la position iranienne. « Nous croyons que 100 dollars (le baril) est un prix raisonnable », a affirmé mercredi le ministre de l’Energie vénézuélien Rafael Ramirez.
Les Emirats, eux, soutiennent plutôt Riyad. « Une augmentation (des quotas) est une option », a déclaré Mohamed bin Dhaen Al-Hamli, le ministre émirati, à des journalistes avant le début de la réunion. « Pour l’instant, le marché est bien approvisionné, mais il faut prévoir pour le second semestre où le marché va être plus tendu », a-t-il ajouté. Un comité de l’Opep, à l’unisson des pays du Golfe, a recommandé mardi une hausse de 1 à 1,5 mbj.
Hier, le prix du pétrole était reparti à la hausse. La prochaine réunion ministérielle de l’Opep aura lieu mi-décembre.