Panneaux solaires : un nouveau record de rendement établi à 40%
Si l’énergie photovoltaïque bénéficie déjà d’une conjoncture favorable au niveau international depuis plusieurs années, les progrès technologiques en la matière pourraient bien rendre l’énergie solaire encore plus attractive dans l’avenir. Des chercheurs australiens de l’université du New South Wales viennent en effet de mettre au point une nouvelle combinaison de cellules solaires permettant d’obtenir plus de 40% de rendement. Un record mondial.
Résultant d’une collaboration entre la société australienne RayGen Resources et la société américaine Spectrolab, cette innovation repose sur un filtre particulier permettant de récupérer la lumière du soleil gaspillée par les panneaux traditionnels en la divisant dans quatre cellules solaires différentes.
Cette technique innovante sur le principe plus que sur la technologie, est basée sur des cellules déjà utilisées et permet ainsi de convertir de la lumière solaire en électricité à un rendement record de plus de 40% sans pour autant remettre en cause la technologie photovoltaïque de base. Un rendement qui pourrait grimper jusqu’à 45% dans les prochaines années selon les prévisions de l’entreprise RayGen Ressources.
« Nous avons utilisé des cellules photovoltaïques classiques mais d’une façon différente, ce qui veut dire que nos résultats sont d’ores et déjà exploitables par l’industrie », assure Mark Keevers, scientifique de l’université de New South Wales. Une avancée technologie qui permet ainsi d’envisager l’énergie solaire comme une alternative réaliste à l’exploitation des énergies fossiles dans les prochaines années.
Précisons ici que l’efficacité des panneaux solaires était plafonnée jusqu’à présent à 33% et qu’un rendement supérieur ne pouvait être atteint que par l’ajout de concentrateurs solaires placés autour des panneaux. Des concentrateurs efficaces mais également très imposants et augmentant de ce fait considérablement la taille des exploitations.
Cette expérimentation inédite a également été financée par l’ARENA (Australian Renewable Energy Agency) et soutenue par l’Institut australien du photovoltaïque (AUSIAPV).
Crédits photo : Jeff Kubina