Paris-Saclay: inauguration d’un réseau de chaleur de dernière génération
Le ministre de la Transition énergétique François de Rugy va inaugurer lundi le réseau de chaleur et de froid du plateau de Saclay (sud-ouest de Paris), une installation de dernière génération qui s’appuie sur la géothermie.
Mené par l’établissement public d’aménagement EPA Paris-Saclay, le projet représente un investissement de 50 millions d’euros, dont 10 millions d’euros de subvention de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Le réseau doit permettre d’alimenter en chauffage l’ensemble des bâtiments installés dans la zone, qui inclura à terme des universités, des centres de recherche, des logements ainsi que des commerces.
Au total, les 25 kilomètres du réseau desserviront une surface de 2,1 millions de mètres carrés.
Le réseau sera alimenté par géothermie et par récupération d’énergie afin de produire 40 mégawatts (MW) de chaleur et 10 MW de froid par an. Un dispositif de chaudières à gaz a été prévu en complément afin de répondre aux pics de consommation en hiver.
Ce réseau de dernière génération se caractérise par « des infrastructures décentralisées reliées entre elles afin d’être au plus près des ressources et des besoins », a expliqué Nicolas Eyraud, directeur du projet à l’EPA Paris-Saclay, lors d’une présentation à la presse, quelques semaines avant l’inauguration.
Il favorise ainsi « les échanges d’énergie », a-t-il ajouté.
Pour les utilisateurs, cette solution revient moins cher par rapport à un cas de figure dans lequel chaque bâtiment installerait un dispositif à base d’énergie renouvelable.
La chaleur représente la moitié de la consommation d’énergie en France et provient à 85% d’énergies non renouvelables. A l’inverse, 56% des énergies utilisées par les réseaux de chaleur sont renouvelables.
En 2017, il existait 761 réseaux de chaleur en France, soit 5.300 kilomètres, et 23 réseaux de froid. Seuls 5% des Français y étaient raccordés.
La loi de programmation énergétique ambitionne de « multiplier par cinq la quantité de chaleur et de froid livrée par les réseaux de chaleur et de froid, à l’horizon 2030 » par rapport à 2012.