Les parlementaires valident Ravignon à la tête de l’Ademe, malgré une majorité contre
Les parlementaires ont validé mercredi la nomination du maire LR de Charleville-Mézières (Ardennes) Boris Ravignon à la tête de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), malgré une majorité de vote exprimés contre.
Le président Emmanuel Macron envisage de le nommer à la présidence de l’Ademe, avait annoncé l’Elysée début décembre. Mais les commissions concernées des deux assemblées devaient se prononcer.
Mercredi, la nomination de Boris Ravignon a recueilli 16 voix contre et 10 pour au Sénat, ainsi que 19 pour et 17 contre à l’Assemblée nationale.
Les votes contre sont donc plus nombreux que ceux en faveur de ce choix. Selon la Constitution, les parlementaires doivent toutefois réunir « au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés » pour s’opposer à une nomination proposée par le président.
« Le sens de ma candidature c’est d’être un élu local connaissant bien les enjeux, les difficultés, mais aussi les possibilités, le potentiel de la transition écologique au niveau des territoires », a déclaré Boris Ravignon lors d’une audition au Sénat mercredi matin.
En avril, le maire de Charleville-Mézières avait apporté son soutien à Emmanuel Macron face à la candidate LR Valérie Pécresse à la présidentielle.
Les deux hommes, tout deux énarques de la même génération (Boris Ravignon a 47 ans et Emmanuel Macron 44), ont travaillé ensemble à l’Inspection générale des Finances à Bercy en 2004-2005, avant que Boris Ravignon ne rejoigne Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et en orbite pour la présidentielle de 2007.
Depuis le 1er septembre, la présidence du Conseil d’administration de l’Ademe était assurée par intérim par Patrick Lavarde, après la démission en juin du précédent président Arnaud Leroy, un autre proche du président de la République et pilier de la campagne de 2017.