Pays-Bas: accord avec Shell et ExxonMobil pour fermer le gisement gazier de Groningue
Le gouvernement néerlandais a annoncé lundi la conclusion d’un accord avec le principal extracteur de gaz naturel du pays, coentreprise de Shell et ExxonMobil, qui s’engage à ne pas revendiquer les réserves de gaz subsistant après la fermeture planifiée du gisement de Groningue (Nord).
Le gouvernement néerlandais avait annoncé en mars que les Pays-Bas arrêteraient d’ici à 2030 l’extraction de gaz à Groningue, plus grand gisement de gaz naturel de l’Union européenne, en raison des nombreux séismes que ces activités provoquent, endommageant notamment les habitations.
Les deux majors Shell et ExxonMobil détiennent chacune 50% de la société néerlandaise NAM, qui exploite depuis 1963 ce gisement.
Le ministre de l’Economie néerlandais Eric Wiebes a « conclu avec Shell et ExxonMobil un accord concernant les grandes lignes, selon lesquels ces groupes renoncent à toute revendication au sujet du gaz restant dans le sol une fois l’extraction arrêtée », précise le ministère dans un communiqué.
Après sa fermeture, le gisement renfermera encore quelque 450 milliards de m3 de gaz, d’une valeur estimée à 70 milliards d’euros, a précisé le ministère.
Aux termes de l’accord conclu lundi, Shell et ExxonMobil continueront en outre de payer pour les dégâts dus aux tremblements de terre ainsi que pour les travaux de consolidation des immeubles de la région.
La NAM et le gouvernement se sont également engagés à investir chacun 500 millions d’euros dans l’économie et l’amélioration de la qualité de vie à Groningue.
La région est fréquemment secouée par des tremblements de terre dus aux poches de vide formées lors de l’extraction de gaz, qui s’est intensifiée à partir des années 90. De faible magnitude mais proches de la surface, ces séismes ont déjà provoqué de nombreux dégâts dans les habitations, fermes et bâtiments historiques.
En mars dernier, le Premier ministre Mark Rutte avait annoncé que la production de gaz à Groningue allait être réduite à 12 milliards de m3 d’ici 2022, « pour tomber à zéro dans la « prochaine décennie », soit avant 2030.
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