Pékin continue de fermer ses centrales à charbon
Pour lutter contre la pollution de l’air, la ville de Pékin s’est engagée à réduire très fortement sa consommation de charbon pour produire de l’électricité. Ainsi, après avoir fermé une première centrale thermique l’année dernière, deux autres ont cessé de fonctionner à la fin du mois de mars. La dernière des quatre centrales thermiques que comptait la région de Pékin devrait fermer ses portes en 2016. L’abandon du charbon devrait être compensé par un recours accru au gaz naturel mais aussi aux énergies renouvelables.
Après avoir fermé la première de ses quatre centrales à charbon en juillet 2014, deux autres centrales thermiques situées dans la région de Pékin ont cessé de fonctionner à la fin de mois de mars 2015. La dernière sera mise à l’arrêt l’année prochaine.
L’objectif de ces fermetures est d’améliorer la qualité de l’air de la capitale chinoise, en lien avec la prise de conscience des autorités de l’urgence de lutter contre les émissions polluantes. La Chine a pour objectif que d’ici à 2020, 15% de son énergie primaire consommée soit d’origine non fossile (en 2014 cette part s’élevait à 11,2%).
Progressivement, la Chine souhaite se détourner du charbon, en fermant 2000 petites centrales et en privilégiant d’autres sources de production d’énergie plus propres. Cependant, si on tente de purifier l’air de Pékin, dans le même temps, de nouvelles centrales à charbon continuent d’ouvrir dans les régions rurales du pays, notamment à l’Ouest, pour faire face à l’explosion de la demande en électricité.
Pour compenser la fermeture de ces centrales à charbon pékinoises, c’est le gaz naturel qui a été choisi. D’après Bloomberg Business, les quatre centrales au gaz disposeront d’une capacité 2,6 fois supérieure. En revanche, l’achat de gaz sera plus coûteux pour la Chine que le charbon.
Une semaine après la fermeture de ces deux centrales à charbon, le niveau de pollution de l’air de Pékin restait dix fois supérieur à celui toléré par l’Organisation Mondiale de la Santé, mais cette situation devrait progressivement s’améliorer. La ville s’est engagée en 2013 dans son plan pour la qualité de l’air à ramener sa consommation annuelle de charbon à moins de 10 millions de tonnes d’ici à 2017, soit une réduction de 13 millions de tonnes en quatre ans. La vente et la consommation de ce combustible devrait également être interdite dans le centre de la ville d’ici à 2020.
Crédit photo : Steven Zhang