Risque de pénurie d’électricité en Irlande du Nord en cas de Brexit sans accord
Risques d’arrêt des liaisons ferroviaires ou de pénurie d’électricité: le gouvernement britannique a publié vendredi une quatrième série de notes techniques sur les conséquences éventuelles d’une sortie de l’Union européenne sans accord.
Ces notes indiquent la marche à suivre aux citoyens et aux milieux d’affaires en cas d’absence d’accord avec l’UE pour organiser le divorce, programmé le 29 mars 2019 – un scénario toutefois jugé « improbable » par Londres.
Au sujet de l’électricité, le gouvernement britannique souligne la nécessité de développer « des arrangements commerciaux alternatifs » pour compenser la sortie du Royaume-Uni du Marché intérieur de l’énergie européen.
Plus particulièrement, il prendra « toutes les mesures possibles » pour éviter la disparition du Marché unique de l’électricité sur l’île d’Irlande, qui réunit la république d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord pour éviter des pénuries dans cette dernière.
« Il pourrait être nécessaire de rechercher des sources d’énergie supplémentaires pour garantir la sécurité de l’approvisionnement », prévient l’exécutif.
Concernant le transport ferroviaire, Londres souligne chercher « à conclure des accord bilatéraux » avec la France, la Belgique et les Pays-Bas pour maintenir les liaisons avec ces pays à travers le tunnel sous la Manche, de même qu’avec l’Irlande pour les liaisons avec l’Irlande du Nord.
Il souligne néanmoins que les licences accordées par l’Office of Rail and Road, l’autorité britannique de régulation, à des sociétés pour leur permettre d’opérer ne seront plus reconnues dans les pays de l’UE. Quant aux compagnies étrangères opérant au Royaume-Uni, le gouvernement propose de continuer à reconnaître leurs licences pendant deux ans après le divorce.
Les sociétés britanniques exportant des OGM ou des produits d’alimentation pour les animaux devront « être établies » ou « disposer d’un représentant » en UE pour pouvoir y poursuivre leurs activités. Les espèces rares figurant sur la Convention internationale des espèces de faune et de flore menacées d’extinction devront faire l’objet d’un permis pour voyager de part et d’autre de la Manche.
Par ailleurs, Londres souligne qu’il cherchera à « reproduire (…) aussi vite que possible » sous forme d’accords bilatéraux les accords commerciaux signés par l’UE avec des pays tiers, qui ne s’appliqueront plus au Royaume-Uni, sans quoi s’appliqueront les règles de l’Organisation mondiale du commerce.
Enfin, le gouvernement britannique assure qu’il prendra à sa charge certains des financements européens alloués à ses territoires d’outre-mer, notamment ceux du Fonds européen de développement ou du programme de recherche Horizon 2020.
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