Pétrole: l’Arabie saoudite veut vendre plus d’actions du géant Aramco
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a annoncé jeudi que son pays vendrait davantage d’actions du géant de l’énergie Aramco dans les années à venir, à la suite de la plus grande cotation publique au monde en 2019.
« Il y aura des offres d’actions Aramco dans les années à venir, et cet argent sera transféré au Fonds public d’investissement et sera réinjecté à l’intérieur et à l’extérieur du royaume », a-t-il déclaré lors du forum de l’Initiative pour l’investissement futur (FII) réuni à Ryad en session virtuelle.
Le prince n’a pas précisé de calendrier ni quelle proportion d’actions de la société serait vendue.
Aramco a été cotée à la Bourse saoudienne en décembre 2019 à la suite du plus important premier appel public à l’épargne au monde, générant 29,4 milliards de dollars (environ 24,2 milliards d’euros) pour 1,7 % de ses actions.
Les analystes affirment que cette vente de parts pourrait avoir du mal à susciter l’intérêt des investisseurs dans un marché de l’énergie en baisse alors que la pandémie de coronavirus sape la demande mondiale d’énergie.
Fin 2020, Aramco a enregistré une baisse de 44,6 % de son bénéfice au troisième trimestre, alors que la pandémie pesait sur la demande mondiale de pétrole brut.
Le géant de l’énergie saoudienne a révélé des baisses consécutives de ses bénéfices trimestriels depuis que l’entreprise a commencé à dévoiler ses bénéfices en 2019, accentuant la pression sur les finances publiques alors qu’il poursuit d’ambitieux projets de plusieurs milliards de dollars visant à diversifier l’économie dépendante du pétrole.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole brut, a été durement touchée par le double choc de la pandémie et de la baisse des prix de l’or noir.
Une chute brutale des revenus pétroliers devrait entraver les plans ambitieux du prince Mohammed ben Salmane car la diversification de l’économie qu’il prône doit être largement financée par les revenus de l’énergie.
Annoncée pour la première fois en 2016, l’introduction en Bourse d’Aramco avait été plusieurs fois repoussée. Elle devait initialement rapporter jusqu’à 100 milliards de dollars avec la vente de jusqu’à 5% de l’entreprise publique.
L’opération s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan de réforme destiné à diversifier l’économie du royaume.
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