Pétrole : la Russie et l’Arabie saoudite coopèrent pour stabiliser la production
La Russie et l’Arabie saoudite, deux des plus gros producteurs d’hydrocarbures au monde, se sont engagés ce lundi en marge du sommet du G20 organisé à Hangzhou, en Chine, à une étroite coopération destinée à garantir la stabilité du marché du pétrole. Cette collaboration constitue un premier pas vers une remontée des prix du baril après l’échec des pourparlers de Doha et le refus d’un gel des productions.
Six mois après l’échec des négociations de Doha, où le gel du niveau des offres avait été rejeté en bloc, les ministres de l’Energie russe, Alexandre Novak, et des Ressources naturelles saoudien, Khaled al-Faleh, ont signé une déclaration commune dans laquelle ils reconnaissent l’importance d’une coopération étroite entre les principaux pays exportateurs.
Comme le déclare Moscou dans un communiqué, cette coopération est indispensable « afin de soutenir la stabilité sur le marché du pétrole et garantir un niveau constant d’investissements sur le long terme ». Cet accord prévoit notamment la création conjointe d’un groupe de travail chargé de présenter des recommandations concernant les mesures et les actions communes à prendre pour garantir la stabilité et la prédictibilité du marché.
Rappelons ici que la Russie, l’Arabie saoudite et l’ensemble des pays de l’Opep (dont la Russie ne fait pas partie), ont subi de plein fouet ces dernières années les conséquences économiques de l’effondrement des tarifs des hydrocarbures, et ont désormais tout intérêt à s’entendre pour limiter le phénomène de surproduction responsable de la baisse des prix. Cette reprise du dialogue a d’ailleurs déjà redynamisé le marché, le baril ayant pris plus de 2 % à Londres et New York à la suite de l’annonce de cette nouvelle coopération.
A lire également : La chute des prix du pétrole affaiblit l’économie des pétromonarchies