Le brut russe décroche, les exportations de gaz diminuent
Le prix du baril de pétrole russe Oural décroche par rapport au Brent, la variété de référence, selon des données du ministère russe des Finances, tandis que les exportations de gaz vers l’Europe ont diminué ces derniers mois, d’après Gazprom.
Pour la période allant du 15 mars au 14 avril, le prix du Brent était d’en moyenne 108,5 dollars le baril, tandis que celui d’Oural était de 79,81 dollars.
L’écart avec l’Oural « qui est traditionnellement symbolique, d’1-2 dollars par baril, a commencé à croître rapidement en raison de l’introduction de sanctions contre la Russie, et s’élevait à environ 28,7 dollars la baril, soit un peu plus d’un quart du prix », sur cette période, indique l’agence Interfax, sur la base des publications du ministère russe des Finances.
S’il n’y a pas d’embargo sur les hydrocarbures russes, cette dépréciation est due à la réticence des acheteurs d’acheter du brut russe, la Russie étant sous sanctions internationales du fait de son offensive contre l’Ukraine.
Malgré cette baisse de prix, le pétrole assure une manne financière ininterrompue à la Russie, qui construit son budget fédéral sur la base d’un prix du pétrole très faible (environ 40 dollars par baril d’Oural).
En 2021, la Russie a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l’UE.
Gazprom a pour sa part annoncé vendredi que du 1er novembre 2021 au 15 avril 2022, les exportations vers les pays autres que ceux de la CEI, donc l’Europe et la Turquie, avaient baissé de 26,4% par rapport à la même période en 2021, en volume.
Le géant gazier a par ailleurs souligné que le niveau de stockage de gaz en Europe était au plus bas depuis plusieurs années.
Un embargo éventuel sur le gaz russe fait l’objet d’âpres discussions entre les États membres de l’UE, l’Allemagne étant l’un des principaux opposants à un arrêt immédiat de ces importations dont elle est très dépendante.
L’UE, les États-Unis et le Japon ont annoncé un embargo sur le charbon russe et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dit qu’elle proposerait l’objectif d’une indépendance de l’UE envers les énergies fossiles russes d’ici à 2027.
« Il est peu probable qu’il soit possible de remplacer complètement le pétrole et le gaz russes dans les 5 à 10 prochaines années », a pour sa part écrit le vice-Premier ministre chargé de l’Énergie Alexandre Novak dans un article paru vendredi dans la revue russe Energy Policy.
bur/bt
COMMENTAIRES
Peut être EDF ne sait-elle pas qu’il existe des energies renouvelables et pilotables ? Au hasard la biomasse ou plutôt les déchets de biomasse et une partie des déchets urbains. Peut etre ne sait-elle pas non plus que solaire et biomasse peuvent fonctionner ensemble ou l’une quand l’autre est empêchée. c’est tout aussi vrai pour les éoliennes. Non, les gens de EDF ne sont pas stupides, mais ils sont viscéralement attachés à la centralisation de la prod d’électricité. On peut comprendre, je le suis aussi . Mais lorsque nous produirons 0,5% des besoins nationaux via cette filière, nous serions tres satisfaits et nous pourrons de nouveau, comme nous l’avons fait entre 1973 et 1985 (que s’est il donc passé à cette époque ?) parcourir le monde pour faire des petites et moyennes installations en pays en voie de développement et riches en déchets de toute nature. Reférences : Tahiti, philippines, Mali, cote d’Ivoire, Nicaragua etc….. Puissance de centrales 0,5 à 1 MWe. Aujourd’hui nous pouvons prétendre à monter à 10 MWe. Stupide ? On pourrait le croire au vu du peu d’intérêt manifesté à la fois par EDF et par les autorités françaises en charge de l’energie. Il vaut mieux enfouir ces déchets un peu comme les autruches enfoncent leur tête dans le sable.