Pétrole: Schlumberger dans le rouge en 2016, table sur un rééquilibrage du marché
Schlumberger est tombé dans le rouge en 2016, affecté par la chute des prix du pétrole, mais le leader mondial des services parapétroliers affiche un certain optimisme sur le rééquilibrage du marché de l’or noir, qui devrait à terme encourager la reprise des investissements en exploration-production.
Le groupe franco-américain, qui développe des technologies destinées au forage de puits pétroliers et à la construction de puits et plates-formes, a accusé une perte nette de 1,69 milliard de dollars en 2016, contre un bénéfice net de 2,07 milliards l’année précédente.
Sur le seul quatrième trimestre, la perte nette a toutefois été réduite à 204 millions de dollars, alors qu’elle s’était envolée à 1,02 milliard de dollars un an plus tôt, en raison notamment des lourdes charges liées à la restructuration engagée pour affronter la faiblesse des prix du pétrole, divisés par deux depuis mi-2014.
Le résultat net par action, qui sert de référence en Amérique du Nord, est ainsi ressorti à -1,24 dollar sur l’année et -0,15 dollar sur le dernier trimestre, entre début octobre et fin décembre.
Dans un communiqué, le PDG de Schlumberger Paal Kibsgaard a toutefois confirmé la « vue positive » que son groupe portait sur le marché pétrolier, dont le rééquilibrage en cours est renforcé, selon lui, par l’accord de limitation de la production conclu par l’Opep, Arabie saoudite en tête, et onze pays partenaires, dont la Russie.
Cet accord, qui a déjà permis aux cours d’amorcer une remontée, « devrait, avec un certain décalage, voir s’accélérer le repli des stocks, soutenir une nouvelle hausse des prix et conduire à une hausse des investissements en exploration-production », dont dépend l’activité du parapétrolier, a ajouté le dirigeant.
Selon lui, les investissements reprendront d’abord en Amérique du Nord, notamment pour le pétrole de schiste du bassin permien, une importante zone de production à l’ouest du Texas. La reprise devrait être plus tardive en dehors des Etats-Unis, alors que le groupe réalise les trois quarts de son activité à l’international.
« Cela mènera probablement à une troisième année de suite de sous-investissement, avec un taux d’approbation de nouveaux projets toujours faible et une accélération du déclin de la production des gisements vieillissants », accentuant la probabilité d’un déficit de production à moyen terme, a souligné M. Kibsgaard.
En 2016, le chiffre d’affaires de Schlumberger a chuté de 22% à 27,81 milliards de dollars. Sur le dernier trimestre toutefois, la baisse est plus contenue, de 8% à 7,11 milliard de dollars.
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