Philippe « assume » la hausse de la fiscalité sur les carburants
Le Premier ministre Edouard Philippe a dit jeudi « assumer » la hausse des taxes sur les carburants prévue en 2019, jugeant nécessaire d' »accompagner la transition écologique » par la fiscalité.
« C’est vrai que le prix du gazole et le prix de l’essence vont augmenter », a reconnu le chef du gouvernement sur France inter.
Ils vont augmenter « en partie du fait de décisions que nous subissons, et qui ne relèvent absolument pas du gouvernement », a-t-il plaidé, évoquant « l’évolution des prix des matières premières ».
Mais cette hausse résultera aussi en partie des « décisions que nous prenons, et que j’assume ici ». « C’est un choix politique, et je pense que c’est un bon choix », a insisté Edouard Philippe.
Selon la ministre des Transports Elisabeth Borne, les taxes sur le diesel augmenteront de 7 centimes d’euros l’année prochaine, quand celles sur l’essence progresseront de 4 centimes d’euros.
Cette progression s’explique notamment par la hausse de la contribution climat énergie (CEE), sorte de taxe carbone intégrée aux taxes sur les carburants et le fioul.
« C’est vrai, il y a une augmentation de la taxe carbone », mais « pourquoi ? », a déclaré Edouard Philippe. « Parce que nous avons fait le choix de baisser l’impôt sur le travail et d’augmenter l’impôt sur la pollution ».
« Je ne dis pas que c’est agréable, je ne dis pas que ça ne pose pas des difficultés à certains », notamment pour les personnes qui habitent « loin de centre-villes », a-t-il reconnu.
Mais des mesures sont d’ores et déjà mises en oeuvre pour « accompagner ceux qui subissent de plein fouet cette décision », a-t-il assuré, évoquant le « chèque énergie » et la « prime à la conversion », octroyée aux personnes qui échangent un véhicule polluant contre un véhicule moins nocif pour l’environnement.