Plan Juncker : la BEI investit 50 millions d'Euros dans les énergies renouvelables

La Banque européenne d’investissement (BEI) a officialisé sa première participation en fonds propres dans le cadre du plan Juncker, jeudi dernier à Paris. Une opération dont va bénéficier le fonds spécialisés dans les EnR, Capenergie 3.

C’est en présence des ministres Michel Sapin et Emmanuel Macron, du commissaire européen Carlos Moedas, d’Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, et la société Omnes Capital qu’à été signée la première prise de participation de l’établissement financier dans un fonds d’investissement français. Il s’agit d’une prise de participation de 50 millions d’euros dans Capernergie 3, un fonds géré par la société de capital investissement Omnes Capital. L’annonce de cet accord intervient au lendemain du lancement officiel du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Accord signé entre la Commission européenne et la BEI.

Financé à hauteur de 100 millions d’euros, le Fonds Capenergie 3 devrait atteindre le double, selon ses dirigeants. « Grâce à la magie de la BEI, nous espérons financer plus de 1 milliard d’euros de projets », a exprimé, Fabien Prévost, président d’Omnes Capital. Capenergie 3 se lancera dans des projets, en France et en Europe, œuvrant pour le développement durable. Le but étant de financer pour un milliard d’euros des chantiers dans les énergies renouvelables comme l’éolien, le solaire, l’hydro-électricité, la géothermie ou les méthaniseurs. Au total, la société espère ainsi générer entre 500 et 750 MW, et créer environ 1 000 emplois. « En dix ans, le fonds a déjà financé une trentaine d’investissements correspondant à 1,5 GW, soit à peu près la capacité de deux réacteurs nucléaires », a déclaré Serge Savasta, gérant et fondateur d’Omnes Capital.

La BEI dispose d’ores et déjà de plusieurs projets en cours avec des entreprises françaises, sous forme de prêts- 400 millions pour la rénovation de logements en régions dans le cadre de la transition énergétique-, ou de garanties : 150 millions vont être alloués par une banque franco-allemande pour financer des programmes énergétiques, et 200 millions prêtés par Bpifrance pour stimuler l’innovation dans les PME.

Présenté fin 2014, le plan Juncker, du nom du président de la Commission européenne, est destiné à relancer la croissance et l’emploi en Europe. 315 milliards d’euros devraient être collectés en trois ans, par le biais du FEIS. Ce fonds est financé par le budget européen et la BEI à hauteur de 21 milliards d’euros, et compte, de surcroît, recueillir les fonds d’investisseurs privés. Neuf Etats européens se sont portés garants pour financer ce plan de relance, à hauteur de près de 40 milliards d’euros, dont 8 milliards d’euros pour la France, via la Caisse des Dépôts et bpifrance.

Une dizaine de projets pourraient voir le jour avant la fin de l’année et être présentés au plan Juncker. Le ralliement ferroviaire entre l’aéroport de Roissy et la capitale – le CDG Express – en fait partie.

Samuel BEDIN

Crédits photo : MPhotographe

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  • Le développement d’énergies renouvelables présente de l’intérêt quand il s’agit d’hydraulique, et, pour les pays qui ne maîtrisent pas le nucléaire, d’énergies intermittentes à condition qu’elles permettent de réduire les émissions de GES et que leur part dans le mix reste modeste (10 à 30%) sans quoi le risque de blackout devient prohibitif.
    Quant à l’argument sur la création d’emplois, c’est un leurre : les 1000 emplois pour créer 500 MW de production correspondent aux emplois temporaires de la construction des installations, soit quelques mois. Au delà, les machines étant essentiellement opérées de manière automatique, ne demandent que quelques dizaines d’emplois permanent pour leur exploitation.
    Finalement, les seuls investissements rentables et respectueux de la planète sont l’hydraulique, le nucléaire (pour ceux qui le maîtrisent) et les EnR thermiques (bois énergie biomasse, géothermie…).
    Les énergies intermittentes, qui correspondent à une mode, sont trop limitées pour constituer une vraie solution.

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