La Pologne va « maintenir ouverte sa mine de charbon » malgré la décision de la justice européenne
Le Premier ministre polonais a affirmé lundi que Varsovie allait « maintenir ouverte » la mine de charbon de Turow (sud-ouest du pays) malgré la décision de la justice européenne qui avait ordonné vendredi d’en cesser immédiatement l’exploitation.
« Nous ne prévoyons pas la fermeture de la mine et nous n’allons pas l’accepter, car cela pourrait mettre en danger l’approvisionnement en énergie de la Pologne », a déclaré à des journalistes Mateusz Morawiecki.
Il a ajouté que la Pologne allait chercher à dialoguer avec la République tchèque voisine, qui avait saisi la Cour de justice de l’UE pour obtenir en urgence l’arrêt de l’exploitation de la mine à ciel ouvert, située à proximité des frontières tchèques et allemandes.
Varsovie compte également « présenter de nouveaux arguments » à la juridiction établie à Luxembourg. Après la décision de vendredi, l’affaire doit être examinée plus tard sur le fond.
Selon les autorités tchèques, l’exploitation de cette mine, en service depuis 1904, a un impact négatif sur l’environnement des régions frontalières, où les habitants se plaignent du bruit, de la poussière et du manque d’eau.
Cette mine de lignite –un charbon de mauvaise qualité– permet la fourniture d’environ 7% de l’électricité en Pologne.
Le groupe énergétique public polonais PGE, qui la détient et l’exploite, compte en extraire du charbon jusqu’en 2044 et veut l’étendre de 25 à 30 kilomètres carrés.
En ordonnant l’arrêt des opérations, la Cour de justice de l’UE avait souligné vendredi que la poursuite des activités d’extraction était « susceptible d’avoir des effets négatifs sur le niveau des eaux souterraines en territoire tchèque », mobilisées massivement par le site minier au risque de « menacer l’approvisionnement en eau potable » des populations concernées.
Or « un préjudice porté à l’environnement et à la santé humaine présente, en principe, un caractère irréversible », car difficile à « éliminer rétroactivement », avait-elle observé, se référant au « principe de précaution ».
A l’inverse, « la Pologne n’a pas établi (…) que la cessation des activités dans la mine entraînerait une menace réelle pour sa sécurité énergétique », avait estimé la Cour.
La Pologne est dépendante du charbon pour environ 80% de son électricité et compte quelque 80.000 emplois dans le secteur minier.
Elle a cependant promis de développer les énergies renouvelables et prévoit la fermeture progressive de ses mines d’ici 2049, afin de répondre aux objectifs de l’Union européenne en matière de réduction d’émission de gaz à effet de serre.
COMMENTAIRES
La Pologne ne doit plus bénéficier de subsides venant de l’Europe tant que cette mine n’est pas fermée. En revanche l’Europe doit aider la Pologne à installer des parcs éolien rapidement qui peuvent être opérationnels dans deux ans. pour remplacer les mines.
Vous focalisez toujours et encore sur l’éolien, c’est une idée fixe chez vous.
Voyez-vous Monsieur Rochain, à mon humble avis les deux seuls moyens d’en sortir rapidement c’est :
– Augmenter notablement et graduellement la taxe carbone
– Taxer les financeurs de projets ayant un fort impact CO2.
Par ailleurs on ne peut pas d’un trait de crayon supprimer le passé historique de ce pays qui a comme unique ressource énergétique le charbon… et convertir le personnel des industries minières n’est pas chose facile.
Avec ces 2 contraintes la Pologne orientera naturellement ses besoins énergétiques vers des solutions à faible impact CO2 avec l’aide de l’Europe.
La Pologne n’a qu’à nous acheter quelques centrales nucléaires. Si elle prend aussi des Rafale, on lui fera un bon prix.
Si nous sommes trop c… pour lui fournir du nucléaire, qu’elle se tourne vers la Russie ou bien achète des EPR chinois.