Prix de l’électricité: Paris doit « faire le sit-in » à Bruxelles, selon la vice-présidente de l’Assemblée

La vice-présidente de l’Assemblée nationale, Valérie Rabault (PS), a enjoint mercredi le gouvernement à « faire le sit-in » à Bruxelles pour obtenir la sortie de la France du mécanisme européen régulant les prix de l’électricité.

« L’urgence, c’est l’énergie, l’urgence, c’est d’aller et de passer son temps à Bruxelles, de vraiment faire le sit-in » pour obtenir de « découpler le prix du gaz et de l’électricité », a déclaré la députée du Tarn-et-Garonne au micro de Sud Radio.

« On ne peut pas continuer à avoir un prix de l’électricité qui soit indexé sur celui du gaz », a-t-elle ajouté, rappelant que l’Espagne et le Portugal sont sortis du mécanisme européen dès le printemps.

L’Union européenne planche sur « une réforme structurelle », demandée de longue date par la France, pour dissocier les prix de l’électricité des cours du gaz qui se sont envolés avec la guerre en Ukraine.

Mais, pour l’instant, les 27 États-membres ne sont pas parvenus à se mettre d’accord.

« Ça, ce sont les vrais sujets, plutôt que d’aller ouvrir d’autres chantiers qui aujourd’hui ne sont pas nécessaires », a insisté Mme Rabault, en référence à la réforme des retraites qui devrait être présentée mi-décembre par le gouvernement.

Selon elle, « l’électricité sort à 47 euros le mégawattheure quand elle est produite » par la centrale nucléaire située dans sa circonscription, mais elle est proposée « au-dessus de 325 euros le mégawattheure » aux artisans notamment.

De l’autre côté de l’échiquier politique, le maire de Perpignan, Louis Aliot (RN) a estimé que « ce pacte européen (…) a depuis maintenant 30 ans conduit à des non-sens économiques, des non-sens énergétiques ».

Il a proposé sur RMC-BFMTV de prendre « des mesures draconiennes » et dire « à l’Europe: nous arrêtons avec le fameux accord européen sur l’énergie et nous pratiquons les prix que nous voulons ».

commentaires

COMMENTAIRES

  • Le Lobbying allemand est prépondérant à Bruxelles !!!

    Les Allemands n’en veulent pas sinon les centrales thermiques à Gaz tourneront largement en Europe et mettraient l’Allemagne à risque de manière accrue… (Mieux vaut bruler du Charbon dans leur raisonnement !!!)

    Les ENRi emmènent nombre de pays dans une impasse « gazeuse » (voir charbonnière) !!! Il est plus que temps d’ouvrir les yeux sur ce sujet !!!

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  • Le groupe des socialos dont elle fait partie n’a pas arrêté de casser du nucléaire notamment avec leurs clowns à roulettes qd ils étaient aux manettes (hollande sur son scooter er son ex ségo) !
    Et maintenant, avec ce mécanisme européen régulant les prix de l’électricité, elle pleure quand elle comprend que notre nucléaire produit de l’élec à 47€ le MWh (comme elle le dit si bien) et qu’il est revendu près de 7 fois plus cher aux artisans de sa région.!
    A propos de L’ARENH résultat de l’excroissance de la fausse concurrence instaurée par Bruxelles depuis des années :
    Un autre petit rappel à cette PS, pour qui l’UE était la panacée universelle, je ne l’ai jamais vu ou entendu se dresser, voire vouloir « faire le sit-in » à Bruxelles à ce sujet (ARENH) !
    Dieu se rit des hommes (et des femmes) qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes’ ! Bossuet

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    • Cruel rappel de votre part de la stupidité de la politique énergétique menée depuis que les socialistes ont pour récolter des voix supplémentaires se sont alignés sur les stupides idées des écolos, Royal en tête, puis Hulot. Il est comique, si l’on peut dire, de voir une socialiste retourner sa veste.

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  • Je vous entend tous hurler sur les ENRi et je partage votre critique, mais que faites-vous pour faire décoller les ENRp !? Rien, absolument rien. Si vous vouliez 100% de nucléaire, vous ne vous y prendriez pas autrement , alors je ne suis pas d’accord, pas du tout d’accord. Il faut lever cette ambiguité d’urgence messieurs, par ce que les ENRp c’est 40 années d’expérience derrière moi et ça marche quoi qu’en dise l’Ademe qui roupille dans ses bureaux confortables en pondant des études débiles sur des hypothèses farfelues de 400 euros la T de CO2. A ce prix là on peut faire n’importe quoi pour fabriquer tout ce qu’on veut, mais faire de l’industrie électro-intensive, c’est mort !

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    • @Claude Choppin,

      Personnellement, je pense que relancer un programme d’hydraulique (mais pas que le Gros Hydraulique et surtout incluant des STEP de toutes tailles, les ENRi ont montré la capacité de production décentralisée) est une priorité vu les sécheresses à venir…
      Sur les ENRp liées à de la pyrolyse, je crois un peu en leur potentiel. Je suis assez intéressé par le BioChar en maraichage, j’ai fait des Essais et cela n’est pas inintéressant… Faire du Biochar et du SynGaz ensemble avec des machines efficaces est une solution à étudier fortement. Cela peut même aider les méthaniseurs agricoles en stabilisant les Lixiviats dans du BioChar avant épandage dans les champs… Le potentiel énergétique de l’ensemble n’est toutefois pas à la Hauteur de notre consommation de Gaz Fossile actuelle, mais ce n’est pas à négliger pour autant… D’autant plus que nous rentrons dans une forme de confinement énergétique sur les Fossiles en Europe, il faut sortir tout ce qui peut marcher avec le moins de Fossiles possible tout en étant rationnel sur les potentiels et les contraintes (Trop d’ENRi amèneront plus de dépendances aux Fossiles en France pour le suivi de charge si on n’a pas de solutions de stockage et de pilotage efficaces des consommations…).

      Nota : Je m’excuse de l’emploi non discriminé du mot « Gaz » dans mon propos ci-dessus, j’aurais du mettre « Gaz Fossile » !!!

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  • choppin: il est question de STEP sur ce forum, ce qui constitue une sorte d’ENRp
    C’est pas une panacée, mais ça peut permettre de faire du stockage journalier pour réduire la consommation de gaz en back-up.
    Concernant la biomasse, celle-ci va être en régression continue en France avec le réchauffement climatique et l’étalement urbain, même si la forêt recouvre ici et là quelques champs qui ne sont plus exploités pour l’agriculture.
    Une partie du nucléaire peut être affectée à la fabrication d’hydrogène lorsque les ENRv produisent beaucoup et à alimenter le réseau lorsque les ENRv produisent peu.

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