Projet éolien en Normandie: six candidats pré-sélectionnés
Le gouvernement français a annoncé lundi avoir pré-sélectionné six candidats pour le futur parc d’éoliennes prévu au large du Cotentin, avec lesquels s’ouvre désormais une phase de « dialogue concurrentiel » qui aboutira au choix d’un lauréat l’an prochain.
« Au regard de leurs capacités techniques et financières, le gouvernement a pré-sélectionné six candidats, qui sont admis à participer au dialogue concurrentiel », indique le ministère de la Transition écologique dans un communiqué. Il s’agit de la société Eoliennes en Mer Manche Normandie (EDF avec les canadiens Enbridge et CPPIB), de l’espagnol Iberdrola, de la coentreprise Ocean Winds (Engie avec le portugais EDPR), du groupe anglo-néerlandais Shell, du consortium franco-allemand Total-RWE et enfin du consortium formé par le suédois Vattenfall, l’allemand Wpd et la Banque des Territoires.
Le dialogue concurrentiel, qui débute lundi, vise désormais « à réduire les coûts des projets et à sécuriser leur réalisation, en donnant la possibilité aux candidats d’améliorer leurs offres au cours de la procédure ». La désignation du lauréat est prévue pour 2022 en vue d’une mise en service du parc « envisagée » en 2028, indique le ministère. Ce parc d’une puissance d’environ 1.000 mégawatts (MW) ou 1 gigawatt (GW) sera le huitième en France et le quatrième en Normandie.
Il a fait l’objet d’un débat public achevé l’an dernier, qui a notamment fait ressortir les craintes des pêcheurs. « Les conditions de vents et les fonds marins au large de la Normandie sont très favorables à l’éolien en mer posé, ce qui permet d’installer des éoliennes qui produisent beaucoup d’énergie, dans des conditions économiques compétitives », a souligné lundi Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique.
La France s’est fixé un objectif de capacité de production d’électricité renouvelable en mer à 2,4 gigawatts (GW) en 2023 et entre 5,2 GW et 6,2 GW en 2028. Mais le pays a pris beaucoup de retard et aucun parc en mer n’est encore en activité. Le premier à démarrer devrait être celui au large de Saint-Nazaire en 2022.