PSA abandonne le développement de sa technologie Hybrid Air
Selon un article publié dimanche 11 janvier dans le quotidien économique Les Échos, le constructeur automobile français PSA aurait décidé d’abandonner purement et simplement le développement de la technologie de motorisation hydride à air comprimé « Hybrid Air ». Le groupe tricolore n’aurait pas trouvé de partenaire pour financer les investissements nécessaires à l’aboutissement du projet (500 millions d’euros).
Soucieux de se lancer dans le développement d’une motorisation respectueuse de l’environnement, PSA développait une technologie baptisée Hydrid Air. Alliant un moteur essence à un stockeur d’énergie sous forme d’air comprimé, cette technologie devait notamment abaisser les consommations de carburant de 45% en ville. Mais cette « révolution » semble mal partie pour avoir lieu.
« Les raisons de cette impasse sont à la fois internes et externes. PSA avait besoin de partager d’une façon ou d’une autre la facture du développement, et les prospections auprès des différents constructeurs n’ont pas donné les résultats escomptés », explique les journalistes des Échos.
La décision de PSA d’abandonner le développement de la technologie Hybrid Air intervient après que le constructeur automobile ait approché en vain de potentiels partenaires industriels. Malgré un certain intérêt de leur part, l’américain Ford puis le chinois Dongfeng ont décliné les demandes de PSA.
Une source interne au groupe automobile dénonce également le manque de soutien du projet en interne. L’Hybrid Air semble en effet avoir été un des axes de Recherche et Développement prioritaires de Philippe Varin. Une situation qui a basculé à l’arrivé de son remplaçant, Carlos Tavares, en mars dernier. Serait-ce la raison qui a poussé Karim Mokaddem, l’ingénieur à la base de cette technologie, à quitter la société en septembre dernier?
Malgré l’implication de 180 personnes sur le site de Carrières-sous-Poissy, à l’Ouest de Paris, la technologie Hybrid Air ne verra donc probablement pas le jour. En plus d’un coût de développement important, la motorisation verte de PSA souffrait de la montée en puissance d’autres technologies hydrides.
