Les puits de carbone, pour transformer le CO² en énergie verte ?
À l’état naturel, les puits de carbone absorbent le CO² qui circule dans l’atmosphère : les premiers de la liste sont les océans, qui captent jusqu’à 3,2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an (la moitié des émissions liées à l’activité humaine).
Aujourd’hui, tout est mis en place pour lutter contre les rejets de CO², principaux responsables de l’effet de serre.
Mais contre toute attente, ce gaz pourrait devenir une énergie verte. En effet, Suez, en partenariat avec Fermentalg, a développé un puits de carbone artificiel permettant de produire davantage de biogaz.
Zoom sur le fonctionnement du puits de carbone artificiel
Afin d’utiliser le CO² et de le transformer en énergie verte, le puits de carbone développé par Suez et Fermentalg se sert des microalgues unicellulaires. Ces dernières sont mises en culture dans un réservoir d’eau. Par la suite, grâce à un processus de photosynthèse, le CO² vient se fixer sur les algues de manière organique.
Désormais, grâce à l’usage des algues et à l’intervention du soleil (indispensable pour déclencher une photosynthèse), on parvient à utiliser le CO² pour développer les énergies renouvelables. Le biométhane, une fois traité, sert aussi bien à alimenter des chauffe-eau sanitaires que des chaudières fonctionnant au gaz.
À l’heure où la France doit intensifier ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, cette innovation présente un potentiel intéressant, et devrait se répandre à plus grande échelle.
Les puits de carbone à l’essai en France !
Depuis 2016, le premier puits de carbone se place à Colombes, dans la station d’épuration du SIAAP (Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne). Chaque année, il utilise environ une tonne de CO² pour la transformer en énergie.
Par la suite, un second dispositif qualifié de « pilote » a été inauguré en 2017 sur la ville de Paris (place d’Alésia). Enfin, depuis le 2 mai 2018, une troisième installation est opérationnelle, cette fois à Poissy, dans le quartier de la gare.
À chaque fois, Suez choisit minutieusement son lieu d’implantation : le groupe mise sur des zones extrêmement fréquentées, là où le trafic est dense (et là où les émissions de CO² sont particulièrement importantes).
Concrètement, au cœur d’une ville où les arbres sont peu nombreux, ces énormes cylindres reproduisent le mécanisme d’une forêt, en absorbant la pollution par photosynthèse. Naturellement, on ne mise pas sur ces essais uniquement pour leur côté « dépolluant », mais aussi pour leur capacité à créer de la biomasse.
Le puits de carbone, un véritable outil pour la transition énergétique ?
Les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie sont clairs : la France doit réduire ses consommations énergétiques, produire davantage d’énergies renouvelables et limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Dans quelle mesure le puits de carbone peut-il participer à la réussite de cette transition énergétique ?
Finalement, il ne s’agit aujourd’hui que d’une installation à l’essai, mise en place dans le cadre d’opérations dites « pilote ».
À l’heure actuelle, on choisit seulement des grandes villes et des quartiers très animés, pour capter un maximum de CO². Mais à terme, ces puits pourraient aussi être intégrés à des milieux industriels, pour absorber 1 à 10 000 tonnes de CO² par an !
Selon Suez, cette innovation répond totalement aux problématiques de changement climatique, mais également au souhait de développer autant que possible les systèmes d’économie circulaire.
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Article du Site partenaire QuelleEnergie.fr
Filiale du groupe EFFY, QuelleEnergie.fr est la première plateforme d’intermédiation entre professionnels de la rénovation énergétique et particuliers souhaitant réaliser des travaux d’économies d’énergie (isolation, chauffage performant, pompes à chaleur, photovoltaïque…). En 2017, QuelleEnergie.fr a renseigné gratuitement 2 000 0000 Français par mois sur son site Internet ou par téléphone.
COMMENTAIRES
Si on fabrique du gaz pour le bruler, le CO2 se retrouvera dans l’air après utilisation. Ce n’est donc pas un puit de carbone. Plantez un arbre, c’est simple, pas besoin de Suez pour cela, mais ne prévoyez pas de le bruler. Ainsi vous aurez fabriqué un vrai puit de carbone. Le reste c’est de l’illusion, de l’arnaque aux subvention. A moins d’avouer que c’est pour l’indépendance énergétique ou créer des emplois. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi mais il faut le dire et utiliser les taxes carbones pour de vrais puits.
oui, c’est vrai, planter un arbre c’est mieux. Je vous rejoints… mais au milieu de la ville ? un puits de carbone absorberait l’équivalent d’une petite foret après une installation de quelques jours ou semaines. Vous faites comment pour accélérer la pousse de vos arbres ?
Il est dit qu’il s’agissait d’une solution circulaire pas magique.Donc, oui, on brule le gaz produit par la biomasse c’est sans doute mieux que le charbon non ?