Quelles options pour l’eau contaminée ?
Près de 57 millions de litres d’eau radioactive se trouvent accumulés dans la centrale et chaque heure, 10m3 d’eau sont versés pour maintenir chaque réacteur à température. L’eau est actuellement en train de s’infiltrer dans les tunnels et couloirs de la centrale. Que faire de cette eau radioactive?
La première des options possibles est de rejeter l’eau dans l’océan. Cette situation inquiète les voisins du Japon. La Chine se fait du souci quant aux rejets d’eau radioactive. La Corée de Sud a demandé davantage de précisions sur le contenu des rejets et Boris Preobrazhensky, membre de l’académie des Sciences de Russie s’est lui ému des conséquences environnementales.
Les substances hautement radioactives pourraient aussi être transformées et solidifiées. Une opération qui ne pourra avoir lieu que dans un complexe industriel spécialement conçu pour cela. Cela pourrait prendre des années et coûter des dizaines de milliards de dollars.
Pour Thierry Charles, directeur de l’IRSN, il existe quatre formes de traitements: “la filtration, qui permet d’enlever le plus gros des éléments radioactifs, le traitement par résine, qui absorbe la contamination, le traitement chimique, avec des sels qui récupèrent l’eau propre et rendent solides les éléments radioactifs, et enfin l’évaporation qui permet de laisser échapper de l’eau quasi-propre et d’en récupérer les restes”.
Mais avant cela, le Japon doit emmagasiner des quantités considérables d’eau contaminée. Un étang de stockage est à l’étude mais des conteneurs géants flottants devraient être utilisés dès les prochaines semaines.
Enfin, la dernière des solutions préventives est d’élargir la zone d’évacuation autour de la centrale. C’est une solution d’urgence et temporaire pour éviter le contact des populations, et des travailleurs, avec de l’eau irradiante.