Le radiateur électrique nouvelle génération, une solution bas carbone pour se chauffer
Le secteur du bâtiment est, au même titre que le transport et l’industrie, un des domaines clés dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le parc immobilier français est chaque année responsable de 44% de l’énergie consommée et de l’émission de 120 millions de tonnes de gaz à effet de serre.
La politique énergétique dans le bâtiment se doit donc d’être plus exigeante en matière de normes de consommation et d’émission de CO2.
La neutralité carbone qu’ambitionne d’atteindre la France à l’horizon 2050 va nécessiter le recours massif à des énergies dites « bas carbone » en lieu et place des énergies fossiles.
Le choix du mode de chauffage influe sur le pouvoir d’achat et l’empreinte carbone.
Parmi les différentes solutions qui existent, le choix d’un chauffage électrique et d’une isolation performante apparaît comme une solution idéale pour concilier maîtrise de la consommation et performance énergétique.
De l’importance des technologies bas-carbone dans le bâtiment
En France, les chauffages au gaz naturel et au fioul ont pendant longtemps été plébiscités en raison de leur pouvoir calorifique. Ces solutions sont aujourd’hui de moins en moins reconnues, voire décriées, en raison de leur bilan écologique désastreux : ces ressources fossiles sont en effet responsables de l’émission d’importants volumes de gaz à effet de serre, et participent en grande partie au mauvais bilan carbone du secteur du bâtiment.
Comme dans beaucoup de secteurs de notre économie, l’objectif de la transition énergétique est de favoriser l’utilisation de technologies pas ou peu émettrices de gaz à effet de serre. Ainsi, pour tendre vers la neutralité carbone, le bâtiment doit se mettre au vert : consommer de l’énergie renouvelable et de l’électricité bas carbone.
Il existe d’ores-et-déjà des technologies bas carbone efficaces dont le fonctionnement est basé sur des ressources renouvelables: biomasse (chauffage au bois), pompe à chaleur, chauffe-eau thermodynamique etc. Parmi ces solutions, une technologie a particulièrement progressé ces dernières années : le chauffage direct par radiateurs électriques.
Le chauffage électrique de plus en plus efficace
En raison d’un mix électrique basé sur l’énergie nucléaire et hydraulique, et dans lequel la part du thermique se réduit d’année en année, les Français consomment une électricité très peu carbonée. Le recours à l’électricité représente donc en France une solution adaptée aux enjeux de notre transition électrique. Une affirmation qui s’applique donc au choix du mode de chauffage d’une habitation.
D’autant plus que le chauffage électrique direct a vécu plusieurs décennies d’évolutions technologiques qui en font aujourd’hui une solution de chauffage compatible avec les enjeux climatiques du 21ème siècle.
Les convecteurs, ces fameux « grille-pains », ont pendant longtemps eu pignon sur rue. Mais de nouvelles générations d’émetteurs, reposant sur des principes physiques différents, sont apparues.
Les panneaux rayonnants fonctionnent par exemple selon le principe de convection/rayonnement grâce auquel l’air chaud est réparti de façon plus homogène qu’avec un convecteur.
La dernière génération de radiateurs est apparue dans les années 2000. Appelés radiateurs à chaleur douce, ils sont constitués d’un corps de chauffe qui accumule la chaleur et la restitue progressivement.
Grâce à un fonctionnement à basse température et au remplacement de la régulation mécanique par une régulation électronique (à fines dérive et amplitude), ils offrent le plus grand confort tout en rationalisant la consommation électrique d’une habitation.
Le radiateur intelligent, un atout pour la transition énergétique
Plus récemment, l’émergence de la domotique et de l’Internet des objets a logiquement entraîné l’apparition de radiateurs dits « intelligents ». Pilotage à distance via un smartphone, programmation des heures de chauffe, détection de présence et de fenêtres ouvertes…
Les radiateurs disposent désormais d’une batterie de fonctionnalités qui permettent d’adapter le chauffage aux habitudes des occupants et aux caractéristiques de leur lieu de vie.
À la clé : des économies non négligeables sur la facture d’énergie.
Le label NF Électricité Performances permet d’ailleurs de reconnaître les appareils les plus performants. S’il n’est pas obligatoire, il permet cependant aux consommateurs d’orienter leur choix lors de l’achat de leur équipement.
L’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) a d’ailleurs estimé que les appareils labellisés NF 3 étoiles + un œil (la catégorie la plus performante) permettaient une économie moyenne de 16 % par rapport aux équipements classés 2 étoiles (les moins performants).
Pour favoriser la démocratisation des systèmes de chauffage électrique plus respectueux de l’environnement et plus sobres en matière de consommation énergétique, le gouvernement français a décidé d’intégrer le remplacement des « grilles pains » dans le coup de pouce chauffage.
Les ménages qui se débarrassent d’un vieux radiateur énergivore au profit d’un radiateur plus performant, peuvent prétendre à une prime de 100 ou 50 euros (en fonction de leur revenu).
Un véritable coup de pouce qui permet de couvrir en partie l’achat d’un radiateur intelligent, aujourd’hui considéré comme une véritable avancée écologique et économique dans le domaine du chauffage direct par électricité.
COMMENTAIRES
Attention, pour bénéficier de la prime pour le remplacement des radiateurs électriques : les travaux doivent être réalisés par un professionnel (fourniture et pose).
Voir la fiche d’opération standardisée BAR-TH-158 : https://nr-pro.fr/app/webroot/files/types/33/BAR-TH-158.pdf
La pertinence du chauffage électrique est à évaluer aussi par rapport à la perte d’énergie sur le réseau électrique français.