Un rapport parlementaire demande une stratégie de recherche sur le nucléaire avancé
Un rapport parlementaire, consacré aux conséquences de l’abandon en 2019 du projet de réacteur nucléaire de 4e génération Astrid, demande une stratégie de recherche sur le nucléaire avancé.
Ses auteurs appellent à « relancer le débat démocratique sur ce sujet central pour l’indépendance et la souveraineté de la France », selon une synthèse présenté mercredi par les député Thomas Gassilloud (Agir ensemble) et le sénateur Stéphane Piednoir (LR).
Lors d’une conférence de presse, ce dernier a regretté « la procrastination à l’oeuvre depuis 2019 », quand le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) a annoncé que le déploiement industriel d’un réacteur de 4e génération, pour succéder à l’EPR, n’interviendrait pas avant la deuxième moitié du siècle.
Le projet Astrid, porté par le CEA depuis 2010, repose sur un réacteur à neutrons rapides refroidis au sodium, d’une puissance de 600 mégawatts. Il permet d’utiliser plusieurs fois le plutonium et même d’en produire plus qu’il n’en consomme par « surgénération », grâce à de l’uranium de retraitement ré-enrichi.
Les rapporteurs estiment que la suspension du projet a quatre impacts.
Une « image écornée » du nucléaire français, selon M. Piednoir, avec une décision qui « sème le doute sur la cohérence de la démarche de fermeture du cycle suivie par la France », et qui risque donc de faire percevoir la France comme un partenaire peu fiable.
La deuxième conséquence, en lien avec la précédente, est le risque d’abandon de la stratégie de fermeture du cycle, qui consiste à développer des réacteurs utilisant des combustibles usés, afin de simplifier le problème de leur stockage.
Le rapport craint aussi que la décision de 2019 décourage les chercheurs et étudiants à s’engager dans cette filière. Enfin, il redoute qu’elle nuise aux acquis de la recherche sur les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium.
« On attend des réponses » de l’exécutif sur ces points, a dit M. Piednoir, qui avec son collègue, propose de « fonder une nouvelle stratégie de recherche sur le nucléaire avancé, au travers d’un projet ou d’une proposition de loi programmatique permettant un large débat au sein du Parlement ».
COMMENTAIRES
Eh bien si nos parlementaires se mettent à tirer les leçons de leurs propres erreurs ( l’abandon de Astrid a bien été entériné par des parlementaires, je suppose ! Pas les mêmes peut être.?) tous les espoirs sont permis dans notre si beau pays. Mais il faut arrêter le ‘en même temps ». Il y a un moment où il faut se déterminer clairement. Mâle ou femelle, je m’en fous complètement, mais les 2 en même temps, problème.
En effet, il y a partout des nostalgiques des échecs passés :
avec Phénix (1968), Rachel (1961), Prospero (1968), Caliban (1970) à Marcoule, Harmonie (1965), Masurca (1966), Rapsodie (1957) à Cadarache, et Superphénix (1986) à Cres Maleville ….. et Astrid initié en 2010 et abandonné 10 ans plus tard quand le projet n’était toujours que du papier….. cela ne nous a pas couté trop cher d’arréter à ce moment. Je vous confirme que le pouvoir était bien le même qu’aujourd’hui, Madame Borne était alors Ministre de l’écologie à la suite du passage catastrophique de de Rugy, venu seulement faire un faux en écriture avec la complicité de son ami le sénateur Longuet, à propos du CO2 émis pour 1 KWh d’origine nucléaire, mais après même pas un petit tour il s’en est allé.
Après l’échec des projets utopiques ou démesurés on peut espérer voir avancer la mise au point des formes plus modestes et plus réaliste des réacteurs , recherche jusqu’alors réduite . On se demande réduite sous quelle influence .