Un réacteur de la centrale de Cruas redémarre après le séisme du 11 novembre
Un réacteur de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche) a redémarré progressivement dimanche pour la première fois depuis l’arrêt de la centrale intervenu à la suite du séisme du 11 novembre, a indiqué EDF.
Le réacteur numéro 2 « est en phase de redémarrage et sera à pleine puissance dans les prochains jours », a précisé un porte-parole d’EDF, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait donné son autorisation préalablement à ce redémarrage, a-t-il ajouté.
L’organisme a « également donné son autorisation » pour le réacteur 4 qui devrait redémarrer « prochainement » selon lui, et « pour la tranche 3, nous attendons les éléments de l’ASN dans les prochains jours ».
Le réacteur numéro 1 est quant à lui en arrêt programmé pour « rechargement du combustible ».
L’électricien avait décidé d’arrêter la centrale pour réaliser un « audit approfondi » à la suite d’un séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter survenu le lundi 11 novembre, qui avait surtout frappé Le Teil (Ardèche) à une quinzaine de kilomètres.
Située à l’entrée de Cruas, les tours de refroidissement des quatre réacteurs de la centrale sont facilement visibles depuis le centre de cette commune de moins de 3.000 habitants.
COMMENTAIRES
Cet incident a seulement démontrer le danger à concentrer autant de puissance dans un volume aussi réduit dont on ne pourra jamais garantir la totale sécurité. Cette fois, nous avons seulement eu de la chance, car un séisme de n’importe quelle magnitude peut se produire à peu près n’importe où. A l’échelle de temps où se produisent les phénomènes tectoniques, se baser sur ceux connus durant une période aussi brève que celle depuis laquelle on effectue des relevés sismiques, pour construire un bâtiment qui y soit limité à une petite marge additionnelle de sécurité d’une demie magnitude est une véritable folie.