La remise d’au moins 15 centimes à la pompe entre en vigueur vendredi

Promise par le gouvernement face à la flambée des prix, la remise d’au moins 15 centimes à la pompe entre en vigueur à partir de vendredi pour soulager le budget des automobilistes et devrait être bien appliquée, selon les professionnels.

Face à des prix du carburant qui ont récemment passé la barre des 2 euros, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé à la mi-mars cette remise à la pompe, à partir du 1er avril – soit à une dizaine de jours du premier tour de la présidentielle – et pendant quatre mois.

La ristourne promise de 15 centimes montera en réalité jusqu’à 18 centimes TTC par litre de carburant pour les consommateurs de Métropole continentale, une différence qui s’explique par le montant de la TVA appliquée dans les différents territoires français.

Elle sera d’environ 17 centimes en Corse où la TVA est moindre et de 15 centimes en Outre-mer, où il n’y a pas de TVA sur les produits pétroliers.

Certains réseaux de distributeurs ajoutent en plus leur propres promotions à la mesure du gouvernement, qui va y consacrer trois milliards d’euros.

Le prix affiché à la pompe inclura la ristourne, alors qu’initialement le gouvernement avait dit que la réduction ne serait pas affichée sur les totems des stations et serait appliquée en caisse. Les distributeurs bénéficient eux-mêmes en amont de la remise, au niveau des centrales d’achat, depuis dimanche, ce qui devrait permettre au dispositif d’être fluide au moment de son entrée en vigueur.

Le gouvernement a aussi prévu une avance pour les petites stations-service indépendantes, souvent situées à la campagne, qui parfois ne renouvellent leur cuve que tous les 10 voire 20 jours, afin qu’elles puissent appliquer la remise dès le 1er avril.

« Tout est mis en oeuvre pour que ça aille le plus vite possible », juge Francis Pousse, de Mobilians, organisation patronale du secteur automobile, qui avait poussé pour cette dernière mesure.

Selon lui, les stations seront sous pression pour proposer la ristourne dès vendredi: « vu le contexte concurrentiel, quand les autres autour de vous vont baisser de 18 centimes, vous avez intérêt plutôt à pouvoir suivre ».

Il note toutefois que tous les grossistes n’avaient pas encore mis en place la réduction en début de semaine. « Ça veut dire que les stations dépendantes de grossistes qui tardent un peu vont être entre guillemets pénalisées », souligne M. Pousse.

La mesure profitera aux particuliers mais aussi aux professionnels: agriculteurs, pêcheurs, transporteurs routiers, taxis, professions du BTP.

Mécontents des annonces du gouvernement, certains professionnels avaient toutefois rejoint la semaine dernière des barrages filtrants, blocages de dépôts pétroliers et de raffineries dans toute la France.

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COMMENTAIRES

  • La TICPE étant fixe et non un pourcentage, aux alentours de 0.7 €, la différence de TVA encaissée par l’état entre un carburant à 1.4 et un carburant à 2 € est d’environ 0.1 €. L’effort supplémentaire est donc est donc de 0.08 € pour la subvention de 0.18 €. Le contribuable subventionne l’automobiliste, y compris le contribuable pauvre (il paie la TVA) et âgé qui se déplace peu. Est-ce pertinent? Ça se discute mais en période électorale……..Les pétroliers qui ravitaillent la France dépendant peu du pétrole russe et ayant des sources d’approvisionnement dépendant peu du prix du marché spot il y aurait peut être matière à négocier avec l’UFIP mais, là aussi, on est prisonnier des politique néolibérales qui nous sont très défavorables. Le carburant vendu aujourd’hui provient de pétrole acheté l’an dernier ou de contrats plus anciens. La marge de raffinage est aujourd’hui de l’ordre de 30 € par tonne (différence entre cours du brut et cours d’un panier de carburant correspondant) ce qui est plutôt dans les maxi historiques! Il y a matière à négocier. Dans la France du général De Gaulle, il y avait obligation de raffiner en France (emploi), le stock stratégique de trois mois était composé uniquement de brut et non de tout produit, le prix à la pompe était réglementé et la marge du pétrolier décortiquée. Les pétroliers disaient que c’était du bolchévisme mais ils s’y pliaient!

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  • Jean Pierre Moulard 29.03.2022

    Seulement aujourd’hui les politicards sont tellement nuls qu’ils doivent faire appel aux cabinets de conseil pour savoir quelle solution adopter, malgré qu’ils nous aient fait croire qu’avec leur programme ils étaient capables de gouverner ? Seulement les cabinets de conseil, c’est comme de faire rentrer le renard dans le poulailler, ils savent tout de vous, sans que vous ne sachiez rien d’eux ? C’est sans doute comme ça qu’en croyant faire des affaires, celles ci nous passent sous le nez ? Comme par exemple les sous marins Australiens ?

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