Renault-Nissan va doubler l'autonomie de ses véhicules électriques
Comme l’avait sous-entendu Carlos Ghosn, patron de l’alliance Renault-Nissan, lors du Salon de l’automobile de Detroit au début du mois de janvier, l’autonomie offerte par les technologies de stockage d’énergie au cœur de la Leaf et de la Zoé va augmenter sensiblement dans les prochaines années. Le groupe franco-japonais ambitionne en effet de doubler l’autonomie de ses véhicules verts d’ici à 2017.
« Nous visons un doublement de l’autonomie, ce qui devrait permettre de rouler 300 km en conditions réelles, et 400 km en cycle homologué », a déclaré aux journalistes des Échos la directrice du programme électrique de Renault, Béatrice Foucher.
Si aucune date de commercialisation n’a pour l’instant été révélée, Renault confirme néanmoins son ambition de rallonger considérablement l’autonomie de sa Zoé électrique. Selon les Échos, cette performance va être atteinte grâce à une nouvelle batterie lithium-on fournie par le coréen LG et qui permettra d’obtenir, « à taille, poids et coût comparables, une densité énergétique doublée par rapport aux 22 kWh délivrés actuellement ».
Même son de cloche du côté de son partenaire japonais Nissan, qui annonce une batterie aux capacités doublées (48 kWh) sur sa nouvelle Leaf dès 2017. Mme Foucher ne précise toutefois pas si le constructeur nippon continuera de s’approvisionner auprès de sa joint-venture constituée avec NEC où s’il fera appel, comme Renault, aux technologies coréennes du groupe LG.
À l’heure où les ventes de voitures électriques pèse moins d’1% du marché automobile français, l’alliance Renault-Nissan va tenter de donner un coup de fouet technologique au secteur de l’électromobilité via l’amélioration des performances des batteries. Malgré un contexte peu favorable aux véhicules électriques (baisse des cours du pétrole, succès du déploiement de la voiture à pile à combustible hydrogène au Japon), le groupe franco-japonais continue de miser sur le tout électrique, segment dont il est le leader mondial.
Pour Renault, il s’agit également de structurer le marché des véhicules électriques : « avec ces batteries, l’objectif est aussi de développer un réel marché de l’occasion, qui n’existe pas aujourd’hui ». Le constructeur automobile français compte notamment développer des offres de reprise spécifiques afin qu’un possesseur de Zoé puisse bénéficier plus facilement d’un modèle dernière génération. Tout en alimentant le marché avec des voitures d’occasion à des prix plus faibles.
« On va avoir sur le marché des véhicules de seconde main à des prix de location à moins de 100 euros par mois », précise-t-on chez Nissan.
