Renault produira et vendra une voiture électrique en Chine
Renault a annoncé lundi dernier avoir conclu un accord avec le constructeur Dongfeng pour la fabrication de véhicules électriques en Chine. Cet accord a été signé par le biais de la Dongfeng Renault Automotive Company (DRAC), la coentreprise créée par le constructeur français en Chine fin 2013. Les premiers véhicules devraient sortir d’usine à partir de 2017.
La future voiture, une berline électrique quatre portes sera produite dans l’usine de Wuhan, a expliqué le groupe Renault dans un communiqué. Dongfeng commercialisera ses voitures vertes destinées au marché chinois sous le nom d’une marque locale.
Cette annonce a été faite lors d’une visite de Zhu Yangfeng, président de la DRAC, au Technocentre de Renault dans les Yvelines. Le groupe français assoit ses positions en terre du milieu où il a déjà obtenu un contrat pour la fabrication d’un SUV dès 2016. Il s’agira de son nouveau crossover, le Kadjar. L’usine de production de Wuhan en fabriquera 150.000 voitures par an.
Avec maintenant un modèle électrique, le constructeur français tente de se frayer un chemin sur le prometteur marché chinois grâce à une brèche législative : les agglomérations chinoises étant très polluées, nombre de municipalités ont décidé d’établir un quota pour les nouvelles immatriculations, sauf pour les véhicules fonctionnant aux énergies renouvelables.
L’an dernier Renault a vendu seulement 30.000 véhicules en Chine, alors que son concurrent PSA Peugeot Citroën en a écoulé 730.000 et prévoit d’en vendre 800.000 au terme de l’année en cours. PSA a une bonne longueur d’avance sur Renault, grâce à un partenariat de longue date avec Dongfeng.
Une chose est sûre, le ralentissement économique ne semble pas inquiéter outre mesure Carlos Ghosn, le PDG de Renault. A l’occasion du salon de Francfort, ce dernier avait déclaré ne pas être soucieux du déclin, selon lui temporaire, du marché automobile chinois. « Ce n’est absolument pas un sujet de préoccupation, au contraire, c’est un sujet d’optimisme puisqu’il y a plein d’opportunités pour Renault même dans un marché qui croît moins que ce qu’on avait prévu ».
Les dirigeants du groupe ont même annoncé qu’ils prévoyaient de proposer un plus large éventail de véhicules, sous réserve de leur validation par les autorités locales. La Talisman, la nouvelle berline qui remplacera la Laguna, est première sur la liste d’attente.
Samuel BEDIN
Crédits photo : Renault
