Le français Neoen, producteur d’énergies renouvelables, a annoncé jeudi une forte hausse de ses résultats au 1er semestre, avec la mise en service de plusieurs sites dont le plus grand parc éolien terrestre de Finlande et la plus grande ferme solaire en Australie.

Sur ces six mois, son bénéfice net s’est élevé à 92 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en progression de 24% à 277 millions.

Au premier semestre 2022, l’entreprise implantée dans 16 pays avait subi une perte de 21 millions due à des éléments exceptionnels, notamment une dépréciation d’actifs liée au contexte sécuritaire au Mozambique.

Avec à fin juin sept gigawatts d’actifs en opération ou en construction dans le solaire, l’éolien terrestre et le stockage, Neoen est « sans doute » le premier « pure player » (acteur spécialisé, NDLR) du secteur dans le monde, estime son PDG Xavier Barbaro.

Créée en 2008, « rentable depuis 2011 », la société s’est lancée dans les renouvelables après les géants multi-énergies, mais elle tient la comparaison en capacités avec certains, avec un portefeuille de 8 GW « sécurisé » et un objectif de 10 GW pour 2025.

« Dans un environnement plus que jamais favorable aux énergies renouvelables (…) nous sommes très confiants dans notre capacité à atteindre plus de 700 millions d’euros d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté et plus de 10 GW installés fin 2025 », dit son patron.

L’entreprise a annoncé la construction de sa première batterie longue durée, en Australie, à même de restituer 800 MWh sur quatre heures. Et plus la batterie peut agir sur la durée, plus elle est créatrice de valeur par Mwh car à même de fournir des services plus nombreux (stabilisation du réseau, lissage des pics de production ou de consommation, etc).

Neoen vend l’électricité en grande partie via des contrats de gré à gré sur 10 ou 20 ans.

Dans un contexte inflationniste, affectant par exemple le prix des turbines, « les prix des contrats signés aujourd’hui sont environ 50% plus élevés qu’il y a deux ans », note M. Barbaro. Mais « le prix des renouvelables reste plus compétitif que toutes les autres sources d’énergie ».

Australie, France et Finlande sont, dans l’ordre, les premiers marchés de Neoen.

Mais la France reste un territoire compliqué pour les renouvelables, déplore-t-il: « non, il n’y a pas eu de simplification, malgré la loi dite +d’accélération+ des énergies renouvelables » votée cette année.