Renouvelables: le recul dans le solaire chinois fait baisser les investissements
Les investissements dans les énergies renouvelables ont baissé l’an dernier, les montants moindres engagés dans le solaire reflétant la baisse du coût de cette énergie mais aussi le resserrement du soutien public en Chine, selon une étude publiée mercredi.
Les investissements dans toutes les énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermie, biocarburants, etc.) ont atteint 332,1 milliards de dollars en 2018, un montant en recul de 8% sur un an, détaille le bilan réalisé par Bloomberg New Energy Finance (BNEF).
Si la quasi totalité des technologies ont vu leurs investissements progresser, notamment l’éolien (+3%), la biomasse (+18%) ou les biocarburants (+47%), l’élément marquant de l’année est la dégringolade de 24% dans le solaire, à 130,8 milliards de dollars.
Ce repli important a paradoxalement une explication positive car il illustre la baisse continue du coût de cette technologie, qui s’est encore réduit de 12% l’an dernier.
D’ailleurs pour un montant d’investissement inférieur, il y a eu plus de capacités solaires installées en 2018 (109 gigawatts) qu’en 2017 (99 GW), note l’étude.
Mais outre cette meilleure compétitivité, cette baisse de coût est aussi le résultat d’une situation tendue sur le marché, avec une surabondance de l’offre de panneaux solaires du fait d’un changement de politique en cours d’année en Chine.
Le géant asiatique, largement leader du marché, a décidé de restreindre l’accès à des soutiens publics pour les nouveaux projets. Les investissements dans le solaire ont du coup plongé de 53% sur l’ensemble de l’année dans le pays.
La Chine reste toutefois le premier pays à investir dans les énergies renouvelables (100,1 milliards de dollars), malgré un recul global de 32% sur un an après le record de l’an dernier, et loin devant les Etats-Unis (64,2 milliards, +12%). Viennent ensuite le Japon (27,2 milliards, -16%), l’Inde (11,1 milliards, -21%) et l’Allemagne (10,5 milliards, -32%), selon les évaluations du BNEF.