Rénovation énergétique des logements : le budget de l’Anah en augmentation
La ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène Royal, avait annoncé le jeudi 3 mars dernier sa volonté d’alimenter l’Anah en crédits supplémentaires, lui permettant de réhabiliter plus de 70.000 logements pour la seule année 2016 au titre de la rénovation énergétique. C’est désormais chose faite. L’Agence nationale de l’habitat vient en effet de voter cette semaine à l’unanimité l’augmentation de son budget d’intervention à hauteur de 164 millions d’euros.
Destinés à lutter contre la précarité énergétique, les nouveaux objectifs de rénovation du programme de l’Anah « Habiter mieux » ont été rehaussés à 70.000 logements en 2016, contre seulement 50.000 en 2014 et 2015. Pour cela, le conseil d’administration de l’agence a entériné l’augmentation de son budget d’intervention à hauteur de 164 millions d’euros pour un total de 701 millions d’euros, auxquels s’ajoute une augmentation des crédits du Fonds d’aide à la rénovation thermique de 40 millions d’euros pour un total de 140 millions.
Comme l’a déclaré à cette occasion, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, « ce vote traduit l’engagement pris par la ministre début mars de rehausser de 40 % l’objectif de logements rénovés en 2016 dans le cadre du programme Habiter Mieux« .
Ce programme doit permettre à terme de réaliser des économies d’énergie très importantes sur les logements, avec un gain énergétique moyen de l’ordre de 40 % acquis grâce à la mise en œuvre de travaux d’amélioration en matière d’isolation des façades et des toitures, de remplacement des fenêtres, ou de changement des appareils de chauffage. L’accélération du programme en 2016 pourrait conduire, selon les ministres, à la création de 24.000 emplois en France.
Pour rappel, l’Anah est un établissement public dont la mission est d’améliorer le parc de logements privés via l’allocation d’aides financières. A ce jour, plus de 200.000 ménages ont bénéficié du programme « Habiter mieux ».
Crédits photo : CJP24
COMMENTAIRES
Pour rénover le parc de plus de 12 millions de logements mal isolés du pays, il faudrait un rythme de 500 000 rénovations/an, afin d’y arriver en… 25 ans, ce qui n’est déjà pas génial.
Et à raison d’environ 30 000 € par logement dont 10 000 € (30%) seraient aidés par le Crédit d’Impôts, cela représente une aide publique de 5 milliards d’€ chaque année.
C’est pourquoi les 70 000 annoncés sont dérisoires, et le cocorico d’E. Cosse sonne faux.
On pourrait penser qu’en période de crise économique l’État ne peut mieux faire ? Faux !!!
Les subventions aux énergies dites Vertes (éolien et solaire) sont de 6 milliards d’€ par an, donc du même ordre de grandeur que ce qui serait nécessaire pour la rénovation de nos habitations en 25 ans.
Ces subventions sont-elles utiles ? Non, car elles sont réputées lutter contre les émissions de CO2, mais en réalité le but est de remplacer le nucléaire QUI NE PRODUIT PAS DE CO2, par ces énergies dites Vertes.
Si on arrêtait les idioties (donc de subventionner le solaire et l’éolien) et qu’on mettait l’argent public dans les aides à l’isolation des logements, on aurait un bénéfice immédiat : moins de précarité énergétique chez nos concitoyens, baisse de la consommation d’énergie pour le chauffage avec du gaz ou du charbon et donc des émissions de CO2.
Pourquoi n’est-ce pas le choix du gouvernement ?
Réponse : parce que les Verts ont noyauté le pouvoir politique, et le dogme de la sortie du nucléaire s’impose dans les choix énergétiques, au détriment de l’économie du pays et même de l’écologie (réduction des émissions de CO2).
Espérons qu’une alternance politique nous délivrera du mal (je veux dire de l’idéologie Verte).