Rénovation thermique : quelle qualification pour les professionnels RGE?
Alors que le dernier baromètre trimestriel AFP-Powermetrix indique que 29% des Français déclarent vivre dans un logement de mauvaise qualité énergétique, Qualibat vient d’annoncer ses chiffres en matière de qualification des professionnels RGE (reconnus garants de l’environnement).
Depuis le début du mois d’octobre, cet organisme en charge de la qualification des entreprises de construction, a octroyé le label « RGE » à 20.000 professionnels. Avec les certifications délivrées par Qualifelec et Qualit’EnR, deux autres organismes du même type, ce sont actuellement 35.000 entreprises qui bénéficient désormais d’un tel label.
Mis en place au 1er septembre 2014 afin d’officialiser les entreprises compétentes en matière de rénovation thermique, le « RGE » doit permettre d’orienter les foyers qui désirent mener des travaux d’économie d’énergie vers des professionnels reconnus. Le recours à des entreprises RGE est aussi une condition requise pour bénéficier d’aides à la rénovation, comme un prêt à taux zéro, ou un crédit d’impôt développement durable (CIDD) de 30%, rehaussé en septembre par le gouvernement.
Qualibat indique recevoir chaque mois plus de 3.000 demandes de certification, majoritairement émanant des Pays de la Loire, de la région Rhône-Alpes, et de Bretagne. Chaque certification s’accompagne, dans les 24 mois qui suivent, d’un audit de chantier, qui vise à vérifier la compétence du professionnel RGE reconnu. Une manière de contrôler la prestation de chaque entreprise, et de favoriser au mieux une plus grande qualité énergétique.
Une étude basée sur 1500 audits de chantiers montre que les professionnels RGE font un travail de qualité, en conformité avec leur niveau de formation. Seuls 3% des chantiers ne sont pas conformes aux standards attendus, mais dans la plupart des cas les défauts observés sont mineurs. Par contre, les professionnels ne déploient pas suffisamment de solutions d’efficacité énergétique. Dans 90% des cas, une seule technique est retenue… C’est indéniablement sur ce plan que les formateurs RGE devront mettre l’accent à l’avenir.
La France souffre encore de réels retards en terme d’efficacité énergétique du bâti : le parc résidentiel français est responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre de l’Hexagone. Comme le précise le dernier baromètre AFP-Powermetrix publié vendredi 24 octobre, 29% des Français disent vivre au sein d’un logement défaillant énergétiquement.
Crédit photo : Michèle Turbin.