Le réseau français prêt à répondre à l’essor de la voiture électrique (gestionnaires)

Le réseau électrique français pourra sans difficulté répondre à la croissance de la mobilité électrique et au déploiement de bornes de recharge rapide sur les autoroutes, ont assuré mardi RTE et Enedis, ses deux gestionnaires.

Les appels de puissance tout comme l’extension des réseaux ou les coûts de raccordement « ne présentent pas de défis techniques particuliers ni d’enjeux financiers importants », y compris à moyen et long terme, soulignent les deux entreprises dans un rapport commun.

RTE, gestionnaire des réseaux de haute tension, et Enedis, en charge de ceux de basse et moyenne tension, ont analysé les besoins d’infrastructures de recharge sur autoroute pour les 15 prochaines années.

L’équipement des 415 aires d’autoroute en chargeurs de haute puissance est en cours et doit encore s’accélérer: la loi exige que toutes soient équipées pour le 1er janvier 2023.

La France compte plus de 500.000 véhicules légers électriques et hybrides rechargeables, et leurs ventes ont triplé en 2020.

Le rapport conjoint de RTE et Enedis évalue les besoins en puissance électrique en se basant sur des projections de près de 5,3 millions de véhicules électriques en 2028 et 15,6 millions en 2035, chiffres cohérents avec les ambitions publiques.

Pour ce qui concerne la puissance, le pic des besoins en recharge électrique est attendu en été sur les axes les plus fréquentés (A6, A7, A9). Or en France les pointes de consommation nationale de courant se produisent en hiver (par exemple en 2020, la pointe a atteint 83 gigawatts (GW) le 22 janvier).

Selon l’étude, la puissance totale nécessaire sur l’ensemble des aires atteindrait en 2035 entre 2 GW et 5 GW, « marginale » à l’échelle nationale.

Les extensions et adaptations des réseaux, ainsi que le raccordement des stations ne posent pas de difficulté technique.

Et les coûts sont jugés « minimes » par rapport aux enjeux financiers globaux liés pour les réseaux à la transition énergétique: entre 300 et 600 millions d’euros d’ici 2035, soit entre 0,3 et 0,6% des investissements planifiés par RTE et Enedis sur la période.

Le déploiement des infrastructures de recharge rapide pour les longues distances est une condition essentielle au développement à grande échelle de la mobilité électrique, rappellent RTE et Enedis.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Bien sûr que ce n’est pas un problème, même quand l’ensemble du parc sera électrique….. c’est peanuts, et dans 30 ans ce sera peanuts au carré

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  • Pour déplacer un véhicule électrique ou essence j’ai tendance à croire qu’il faut autant d’énergie.
    J’ai donc tendance à comprendre qu’il faudra augmenter substantiellement la puissance des productions d’énergie électrique pilotables.
    N’oublions pas que pour produire un GWh d’électricité il faut « brûler » trois GWh d’énergie primaire.

    Répondre
  • Entendons nous bien ! l’article parle de la consommation d’électricité de ce qu’il est convenu d’appeler la mobilité. On nous dit pas de soucis les petits gars, les doigts dans le nez, sur une jambe ! Bon, on a donc vraiment tort de s’inquiéter puisque Enedis et RTE ou l’inverse sont parfaitement d’accord, nous pouvons dormir tranquilles. Aucune raison de ne pas les croire. Mais nos .belles entreprises nationales ont appris comme les entreprises privées à parler le néo-libéral pur jus. Il faut donc lire, pas de problème, le passage de la mobilité, ça passe. Chouette , dans 10 ans je vais pouvoir vendre ma 308 Peugeot diesel au poids de la ferraille, alors qu’elle sera encore comme neuve, ne consomme que 5 litres aux cents et bénéficie, moteur chaud d’émission de Nox quasi nulle et idem car il y a un filtre efficace côté particules. Mais néanmois, elle a un moteur diesel et c’est devenu un crime pour lequel je ne ressens bizarrement aucune culpabilité, ni plus ni moins qu’un vacciné putatif et rétif, et pourtant là, c’est plus grave.
    Il faut donc lire ce qui est écrit, je l’ai relu à plusieurs reprises et nulle part on ne parle d’autre chose que de la mobilité. Il est vrai qu’en analysant quels autres domaines pourraient provoquer une augmentation brutale d’électricité mettant à terre les déclarations de 2 entreprises prestigieuses, vraiment, en toute bonne foie, je ne vois rien qui puisse troubler une telle sérénité et altérer leur conclusion. Ce n’est effectivement quelques datas center, la 5G, quelques électrolyseurs et quelques climatiseurs de plus , sans parler de la nécessaire réindustrialisation de la France et de la relocalisation déja commencée. Non, décidément non, je me félicite de la clairvoyance de ENEDIS et de RTE qui considère que le futur se présente sous les meilleurs auspices, on fera face à la mobilité électrique puisqu’il n’y a que ça à considérer ! Bon, je vais passer une excellente nuit !

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