Restructuration chez Engie : accord signé entre la direction et quatre syndicats
La direction d’Engie et quatre syndicats sont parvenus à un accord sur le volet français de la réorganisation des fonctions support du groupe, qui doit aboutir à la suppression de 504 postes en France, Belgique et Royaume-Uni, a-t-on appris de sources concordantes.
« Après une dizaine de réunions de négociation, l’accord a été conclu le 20 juillet 2017 » avec la CFE-CGC, la CFTC, CFDT et CGT, mais sans FO, a indiqué une porte-parole du groupe.
Comme envisagé lors de l’annonce de cette restructuration en avril, 618 salariés seront globalement concernés dans les trois pays, avec 504 postes supprimés et 114 créations de postes prévues, a-t-elle précisé. En Belgique, 126 salariés sont concernés et 76 au Royaume-Uni, où tout l’effectif sera impacté et la structure fermée.
Le plus gros des suppressions de postes, qui vont viser les fonctions support (RH, juridique, marketing, finances…), toucheront le siège social français, via des départs volontaires, des mobilités internes et des retraites anticipées.
En France, l’accord porte sur deux plans de départs volontaires, le premier chez Engie SA et qui concerne 370 salariés (320 au siège et 50 dans la recherche), et l’autre au sein de la société de management qui emploie les cadres dirigeants, a précisé à l’AFP la CFE-CGC. Une procédure d’information-consultation aura lien en septembre, a ajouté le syndicat.
Le plan de départ volontaire sera ouvert « dès octobre » pour certaines catégories de salariés et sera terminé « d’ici la fin février », a ajouté la porte-parole du groupe.
« La grande majorité » des postes supprimés sera constituée des retraites anticipées et des mobilités internes, a-t-elle précisé.
Engie, engagé dans un vaste plan de transformation et d’économies sur trois ans avec l’ambition de devenir d’ici à 2018 le chef de file mondial de la transition énergétique, avait fait cette annonce à l’occasion d’un comité européen mi-avril.
Les suppressions de postes annoncées représentent 30% de l’effectif dédié en France, 50% en Belgique et 100% au Royaume-Uni, avait indiqué à l’époque une source syndicale.
Il s’agit « d’adapter le siège » à la nouvelle organisation d’Engie par entités opérationnelles mise en place début 2016, avait aussi expliqué Pierre Deheunynck, directeur général adjoint chargé des ressources humaines du groupe français. Côté CGT, qui reste « opposée à la réorganisation en elle-même », on se dit « satisfait » des mesures d’accompagnement des salariés, notamment de l’absence de tout licenciement.
Mais le syndicat dénonce le fait qu’une « centaine de postes, qui étaient vacants, font les frais de cette réorganisation ».