Reuters : "Areva veut se rapprocher d'EDF"
Selon des informations révélées par l’agence de presse Reuters jeudi 5 février, le groupe nucléaire Areva envisagerait d’ouvrir certaines de ses filiales à l’électricien EDF. Le groupe nucléaire pourrait en effet filialiser ses activités liées aux projets de centrales à l’international ainsi que celles concernant le traitement des combustibles usés, afin d’y faire entrer EDF. Le resserrement des liens entre les deux groupes semble donc se poursuivre.
« C’est une piste de réflexion mais ça devrait être un sujet majeur » du futur plan stratégique qui sera annoncé par Areva le 4 mars prochain, a affirmé à l’agence Reuters une source proche du dossier. « L’idée qui est en train de s’imposer, c’est que l’avenir d’Areva est étroitement lié à celui d’EDF ».
L’ouverture de certaines activités au groupe EDF permettrait à Areva de partager les risques et les investissements dans une période économique difficile pour le groupe. Le nouveau PDG de l’électricien français, Jean-Bernard Lévy, soulignait d’ailleurs récemment la nécessité d’organiser un partenariat EDF/Areva afin « de saisir les opportunités de développement sur le marché chinois ».
Plus globalement, l’idée d’Areva serait de prévoir « une filialisation de certaines activités avec l’entrée de nouveaux investisseurs dans des coentreprises, Areva devenant une holding gérant ces sociétés avec ses partenaires », selon la source proche du dossier.
Areva vient d’annoncer de nouvelles charges et dépréciations d’actifs dans ses comptes annuels, et le groupe devrait dévoiler des résultats caractérisés par de lourdes pertes le 4 mars prochain. C’est également à cette date qu’il doit présenter de nouvelles mesures d’économies ainsi qu’une révision de ses perspectives stratégiques.
À l’automne dernier, Areva a exprimé son intention de réduire ses investissements et de céder quelques 450 millions d’euros d’actifs. « Areva n’a pas vraiment de marge de manœuvre pour ce qui est des cessions d’actifs,[mais il pourrait] ouvrir le capital de certaines de ses activités pour faire entrer des partenaires mais tout en restant majoritaire pour garder le contrôle », explique de son côté un banquier d’affaires parisien.
La source citée par Reuters a affirmé qu’Areva prévoit de lancer un programme d’économies d’un milliard d’euros sur 3 ans (un chiffre qui doit « néanmoins être affiné »). « Le programme passera majoritairement par une réduction des frais de personnel et inclura des économies d’achats et une baisse des investissements ».
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