Le débit du Rhône historiquement bas pour un automne
Le Rhône a connu des débits historiquement bas cette année et particulièrement cet automne, ce qui a pesé sur la production d’hydroélectricité, attendue en repli de 30% en 2017 selon la Compagnie nationale du Rhône (CNR).
Le fleuve avait commencé l’année à des débits très faibles de 300 mètres cubes par seconde (m3/s), contre 1.100 m3/s en moyenne. La situation ne s’est pas améliorée au printemps en raison de l’enneigement faible sur les Alpes.
Les pluies de juin ont permis de maintenir un peu les débits et des températures caniculaires ont favorisé ensuite la fonte des glaciers. Mais depuis fin septembre, le Rhône enregistre « un déficit chronique d’environ 50% » par rapport aux moyennes établies depuis 1920. A Valence, le débit est tombé à ses plus bas niveaux historiques en octobre avec une moyenne sur le mois à 360 m3/s, contre 850 m3/s en temps normal.
Les pluies de novembre ont permis une amélioration temporaire qui ne permettra pas cependant de rattraper le retard important de la production d’hydroélectricité, attendue autour de 10 térawattheures (TWh) sur 2017 après 14,5 TWh en 2016, explique à l’AFP Martin Pochat, responsable du centre de gestion de la production du Rhône à la CNR.
La CNR n’avait pas connu un niveau aussi bas sur le fleuve depuis 2011.
Ces faibles débits ne sont toutefois pas visibles à l’oeil nu grâce aux retenues d’eau, sauf peut-être sur la partie terminale du fleuve entre Vallabrègues (Gard) et la mer, où quelques bancs de gravier témoignent de la situation.
Une baisse des eaux navigables a en outre été constatée entre Arles (Bouches-du-Rhône) et Beaucaire (Gard) et une hausse de la salinité près de la mer a été signalée mais sans conséquence sur les activités économiques, selon M. Pochat.
En 2011, une hausse de la salinité du Rhône, en pleine période de production agricole au printemps, avait entraîné des problèmes d’irrigation des rizicultures en basse vallée du Rhône.
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