Le russe Rosneft va payer jusqu’à 400 M USD au Kurdistan pour des projets pétroliers
Le géant semi-public russe du pétrole Rosneft a annoncé mercredi un accord avec les autorités du Kurdistan irakien à qui il compte payer jusqu’à 400 millions de dollars pour exploiter ses vastes ressources en hydrocarbures, disputées avec le pouvoir central de Bagdad.
Le prix payé pour prendre une participation de 80% dans chacun des cinq blocs concernés ira « de 40 à 110 millions de dollars et pourrait atteindre au total 400 millions de dollars » dont la moitié réglable avec le brut pompé dans le projet, a indiqué le groupe contrôlé par l’Etat russe dans un communiqué.
La société, sous sanctions occidentales à cause de la crise ukrainienne et dirigée par un très proche de Vladimir Poutine, Igor Setchine, n’a pas précisé la localisation de ces projets qui comptent, selon elle, des réserves estimées à 670 millions de barils de pétrole.
L’exploration est prévue pour commencer en 2018 et la production en 2021, a précisé Rosneft, qui a récemment annoncé négocier avec les autorités du Kurdistan pour y construire un réseau de gazoducs.
Cet accord intervient trois semaines après le « oui » massif au référendum d’indépendance controversé au Kurdistan et alors que l’armée vient de reprendre quasiment toutes les zones dont les combattants kurdes s’étaient emparés progressivement depuis 2003.
Le coup le plus dur pour les Kurdes a été la perte des champs pétroliers de Kirkouk, qui ruine leur espoir d’un État indépendant détaché de l’Irak.
Jusqu’ici, près des trois quarts de la production pétrolière de Kirkouk étaient exportés par le Kurdistan, contre l’avis de Bagdad.
La Russie, qui compte d’importants intérêts économiques au Kurdistan, a dit considérer « avec respect les aspirations nationales kurdes », tout en appelant au dialogue pour trouver « une formule de coexistence ».
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