Le Royaume-Uni gardera au moins une centrale à charbon active l’hiver prochain
Le Royaume-Uni gardera au moins une centrale à charbon active l’hiver prochain, a indiqué jeudi l’opérateur du réseau électrique britannique National Grid Eso, même si Londres maintient son objectif d’éliminer totalement ce combustible dans sa production d’électricité fin 2024.
Sur les trois centrales à charbon, dont les producteurs avaient déjà accepté de prolonger certaines unités l’hiver dernier, « nous nous attendons à ce que l’une (d’entre elles) reste disponible », indique National Grid Eso jeudi dans un rapport anticipant la production pour l’hiver prochain.
La centrale de Ratcliffe (centre) de l’Allemand Uniper, a confirmé à l’AFP que ses quatre unités au charbon produiront de l’électricité jusqu’en septembre 2024, et que l’une d’elles, qui aurait dû à l’origine fermer en 2022, a vu sa durée de vie étendue sur demande du gouvernement.
Le gouvernement britannique a fixé au 1er octobre 2024 la fin de ce combustible dans la production électrique au Royaume-Uni, un objectif qui reste d’actualité, a confirmé jeudi une porte-parole du gouvernement britannique à l’AFP.
Selon National Grid ESO, « des discussions sont en cours » pour maintenir en activité une autre centrale qui était elle aussi active l’hiver dernier: celle de l’énergéticien Drax située dans le Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre.
Mais Drax, interrogé par l’AFP, indique avoir « fermé (ses) unités au charbon » et avoir « entamé le processus de démantèlement ». Si l’énergéticien confirme « diverses discussions avec le gouvernement et ESO », il affirme aussi « ne pas être en négociation pour prolonger la disponibilité » de la centrale.
West Burton A, centrale de l’électricien français EDF dans le nord de l’Angleterre, elle aussi maintenue ouverte l’hiver dernier, est quant à elle bel et bien fermée et entrera « dans sa phase de démolition complète après décembre 2023 », indique l’opérateur à l’AFP.
Au total, cinq unités de production au charbon dans trois centrales avaient vu leur durée de vie prolongée l’hiver dernier pour être mobilisées en cas de besoin, dans un contexte de crise énergétique dans la foulée de la guerre en Ukraine.
Londres a mis en chauffe à sept reprises ces unités l’hiver dernier, notamment face à des vagues de froid, mais elle n’ont finalement été utiles pour produire de l’électricité qu’une seule fois, le 7 mars.
National Grid Eso a aussi demandé lundi à Uniper de faire tourner sa centrale à charbon en réaction à la montée des températures dans le pays qui dope l’usage des climatiseurs, « un signe d’échec » avait réagi l’ONG écologiste Greenpeace alors que la « vague de chaleur estivale (est) empirée, nous le savons, par le changement climatique ».
COMMENTAIRES
Ils ont raison. Ils ont cru un moment pouvoir compter sur la France et son nucléaire pour les soutenir l’hiver, et l’experience passé les a convaincu que ce n’était qu’un leurre d’été car, de tous les pays d’Europe, c’est la France qui a le plus besoin d’être soutenue en hiver. Le superfétatoir de l’été s’avère n’être qu’une réfaction en hiver, le propre du non pilotable et d’une réputation usurpée.
Les propos « soutenus » du « Père Vert » Serge sont toujours d’aussi Bonne foi, et pousse vers toujours autant de délation !!! Cela traduit bien le mal français de l’auto-flagellation, très présent chez beaucoup de Français… Le Masochisme a encore une grande capacité de nuisance en France !!!
Sinon, concernant les Anglais, c’est évident que même avec beaucoup d’ENRi (ils ont énormément d’éolien en Mer maintenant) il faut du Back-Up garanti pour les périodes sans vent (et sans potentielle production excédentaire chez les voisins… Et malgré maintenant bon nombre d’interconnexion existantes (France, Belgique, Pays-Bas et Norvège) et en cours de construction, ce n’est pas suffisant dans certains cas « projetés »…).