La Russie veut rouvrir le dialogue énergétique avec l’UE
La Russie veut rouvrir le dialogue énergétique avec l’Union européenne, interrompu depuis 2014, et « attend des propositions » de sa part, a déclaré mercredi le vice-ministre russe de l’Energie.
« Bien sûr, nous attendons des propositions, des dates. Nous sommes prêts à (les) considérer », a déclaré au sujet de la reprise de ce dialogue avec l’UE Anatoli Yanovski, à son poste depuis 1998, dans une interview accordée à l’agence TASS.
« Mais jusqu’à présent, il n’y a aucun signe de ce type », a-t-il regretté.
Ce dialogue entre le ministère de l’Energie russe et la Commission européenne, lancé en 2000, a été interrompu par l’UE en 2014 suite à l’invasion de la Crimée par la Russie.
Les pays de l’UE sont divisés quant à la question de la dépendance européenne au gaz russe, en croissance ces dernières années, et au projet de construction du gazoduc Nord Stream 2, qui doit permettre d’acheminer du gaz russe en Europe en contournant l’Ukraine.
Mercredi, la Pologne a fait un pas de plus vers son indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie en signant deux contrats avec la société américaine Venture Global LNG pour la livraison sur 20 ans de gaz naturel liquéfié (GNL).
« Notre produit n’a pas d’alternative. Ni les Américains, ni les Qataris, ni les Norvégiens, ni les Africains ne peuvent fournir de tels volumes à un prix aussi bas », a déclaré le responsable russe. « En fin de compte, (nos partenaires) vont toujours nous revenir, personne ne veut dépenser l’argent supplémentaire ».
Au sujet de la possibilité de construire un gazoduc « Nord Stream 3 », le vice-ministre russe a affirmé que « s’il y a une demande supplémentaire en Europe, alors pourquoi pas ».