Russie: entreprises et autorités commencent à se tourner vers l’éolien
Les autorités et entreprises russes multiplient ces derniers temps les annonces d’achats ou d’investissements dans l’énergie éolienne, alors que l’appétit pour les « énergies vertes » est croissant dans ce pays, riche en hydrocarbures et parmi les plus polluants du monde.
Mercredi, le géant de l’internet russe Yandex a ainsi annoncé avoir signé un contrat de cinq ans pour la fourniture d’énergie issue de parcs éoliens finlandais.
Cette énergie, qui sera fournie par le groupe finlandais Ilmatar Energy à partir de janvier, est destinée à couvrir 100% des besoins d’un centre de données du groupe russe en Finlande.
Toujours mercredi, le fonds souverain russe a annoncé le rachat par sa co-ntreprise avec le groupe finlandais d’énergie Fortum de deux champs éoliens en Kalmoukie (sud de la Russie). Cette coentreprise avait déjà annoncé en mars la construction d’une centrale solaire photo-voltaïque dans cette même région.
Si ces initiatives impliquent des entreprises finlandaises, c’est que la Russie dispose de peu de structures de ce type et surtout du savoir-faire qui va avec, qu’elle va chercher en Europe.
Parmi les principaux acteurs du secteur, l’agence nucléaire Rosatom a lancé plusieurs grands parcs éoliens depuis 2020 avec le fabricant néerlandais d’éoliennes Lagerwey.
Longtemps au deuxième plan, le changement climatique est devenu un sujet récurrent dans le discours public russe ces derniers temps. Les régions russes de Sibérie et de l’Arctique sont parmi les plus exposées au monde au réchauffement.
Elles ont enregistré ces dernières années des records de chaleur, mais aussi de gigantesques et inhabituels feux de forêts.
Mais la Russie voit aussi du positif à ce réchauffement, à commencer par le développement d’une route commerciale maritime reliant Europe et Asie par l’Arctique, plus praticable grâce à la fonte des glaces.
La Russie figure aujourd’hui au 4e rang des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde et Vladimir Poutine, après des années d’hésitations, a ratifié en octobre 2019 l’accord de Paris sur le climat.
apo/alf/LyS
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