Le sans-plomb avec 10% d’éthanol devient l’essence préférée des automobilistes
L’essence sans-plomb contenant jusqu’à 10% d’éthanol végétal (SP95-E10) est devenue la première essence utilisée en France, devant le traditionnel SP95, selon des données publiées mardi par la Collective du bioéthanol.
En septembre, les volumes de SP95-E10 vendus ont représenté 38,5% de toutes les essences vendues en France, contre 36,8% pour le SP95 classique, une première sur un seul mois.
Et entre janvier et septembre, la part de marché du SP95-E10 atteint en moyenne 38,2% contre 37,5% pour le SP95, détaille la Collective du bioéthanol, qui rassemble les producteurs de bioéthanol carburant, issu de la culture de la betterave et des céréales.
Ces deux carburants restent toutefois loin derrière le gazole, qui reste le premier carburant consommé en France, avec 80% des volumes écoulés.
Le SP95-E10, en croissance régulière ces dernières années, bénéficie notamment d’un accès de plus en plus important dans les stations-service et d’un prix avantageux grâce à une fiscalité moins importante que celle s’appliquant aux autres carburants.
Aujourd’hui, plus de la moitié des 11.000 stations-service françaises proposent ce carburant, compatible avec 97% des véhicules roulant à l’essence sur le territoire. Les distributeurs doivent en effet vendre une certaine quantité de biocarburant sous peine de pénalités.
Le SP95-E10 est aussi vendu en moyenne « environ 4 à 5 centimes moins cher » que le SP95, selon la Collective du bioéthanol, grâce à une fiscalité allégée mise en place début 2016.
Ce carburant, dont les émissions de CO2 sont moins importantes que celles des autres essences et du diesel, profite également du développement du parc automobile à essence au détriment du diesel.
Ainsi, la consommation d’essence a progressé de 3,7% sur les douze derniers mois, par rapport aux douze mois précédents.
Elle bénéficie aussi du régime fiscal de déductibilité de la TVA qui est accordé depuis des décennies aux entreprises achetant des véhicules diesel, et qui est en train de s’étendre progressivement aux véhicules à essence.
Pour la Collective du bioéthanol, cette situation « vient récompenser le dynamisme de cette filière », qui fait face aussi aux critiques d’associations environnementales qui s’opposent au recours à ces agrocarburants de première génération, c’est-à-dire provenant de cultures alimentaires.
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