Schneider toujours prudent après une année 2016 concentrée sur les marges
Schneider Electric s’est fixé des objectifs prudents pour cette année après avoir vu son bénéfice net et ses marges progresser en 2016, tandis que l’activité a souffert, notamment dans la branche Infrastructure.
L’an dernier, le bénéfice net du spécialiste des solutions et produits électriques a atteint 1,75 milliard d’euros, en progression de 24%, du fait de moindres dépréciations qu’en 2015, mais inférieur aux attentes du consensus d’analystes réalisé par Bloomberg qui tablait plutôt sur 1,83 milliard d’euros.
La marge opérationnelle (marge d’ebita), objectif essentiel affiché par le groupe, a elle progressé de 0,9 point de pourcentage avant impact des changes, à 14,1% du chiffre d’affaires, conforme aux prévisions du groupe.
Comme attendu par les analystes, le chiffre d’affaires a lui reculé de 7,3% à 24,69 milliards d’euros, pénalisé par la branche Infrastructure (-3,4% en organique), qui a souffert aussi bien en Amérique du Nord, en Europe de l’ouest qu’en Chine.
Dans cette branche, la moins rentable, Schneider a opté pour une stratégie d’amélioration de ses marges avec une plus grande sélectivité des projets.
Hors variations de change, de périmètre, et de l’impact de cette sélectivité, le chiffre d’affaires est « en légère hausse », assure Schneider. Le groupe envisageait qu’elle soit « quasi stable » sur l’année.
Pour 2017, Schneider vise une croissance organique de son chiffre d’affaires entre +1 et +3% mais hors activité Infrastructure.
Le groupe veut globalement encore améliorer ses marges entre +0,2 et +0,5 point de pourcentage.
« Nous centrons nos priorités sur le développement de notre réseau de partenaires avec le lancement de nombreuses nouvelles offres innovantes, sur la croissance des services et des logiciels, sur l’amélioration de la marge (…) et sur une attention portée au contrôle des coûts », a indiqué le PDG Jean-Pascal Tricoire, cité dans le communiqué.
L’an dernier, le groupe a enregistré des gains de productivité brute de 620 millions d’euros, en ligne avec les objectifs de son programme stratégique lancé en 2015.
Il termine également l’année avec un flux de trésorerie disponible « record » de 2,2 milliards d’euros, en hausse de 8%.
Schneider a prévu de proposer à la prochaine assemblée générale une augmentation de son dividende de 2% à 2,04 euros par action.
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