Pour Scholz, les pénuries au Royaume-Uni sont surtout dues au Brexit
Le manque de chauffeurs routiers et les pénuries d’essence qui se sont aggravées ce week-end au Royaume-Uni sont « un problème » lié au Brexit, a jugé lundi Olaf Scholz, le ministre allemand des Finances et potentiel prochain chancelier.
« Nous avons travaillé dur pour convaincre les Britanniques de ne pas quitter l’Union européenne » mais « maintenant qu’ils ont décidé de le faire, j’espère qu’ils pourront gérer les problèmes qui en découlent », a répondu M. Scholz à un journaliste britannique qui l’interrogeait sur le sujet.
« La liberté de mouvement des travailleurs fait partie de l’UE », a ajouté le social-démocrate dont le parti (SPD) est arrivé en tête dimanche aux législatives, d’une courte tête devant les conservateurs du parti d’Angela Merkel.
Malgré des appels du gouvernement britannique à ne pas paniquer, les stations-service ont été prises d’assaut au Royaume-Uni. En cause : les pénuries, qui touchent aussi le secteur agroalimentaire, entraînées par un manque de 100.000 chauffeurs routiers depuis le Brexit et la pandémie de Covid-19.
Sous pression, le gouvernement de Boris Johnson s’est résolu samedi à amender sa politique d’immigration post-Brexit et à accorder jusqu’à 10.500 visas de travail provisoires.
Londres envisage, selon la presse, de mobiliser l’armée pour combler le manque de chauffeurs.
« La question des salaires » et les « conditions de travail » pourraient également rendre le secteur moins attractif, selon Olaf Scholz, qui a des chances de devenir le prochain chancelier allemand à la tête d’une coalition entre son parti social-démocrate, les écologistes et les libéraux.
