Le secteur maritime présente ses propositions pour une économie compétitive et décarbonée
Des énergies marines à la reconstruction navale ou la pêche, les secteurs de l’économie de la mer, qui représentent 400.000 emplois en France, ont dressé une liste de 150 mesures pour avancer vers une « économie maritime française compétitive et décarbonée ».
Cette initiative, nourrie de plus d’une centaine de contributions d’acteurs de tous les secteurs (syndicalistes, ONG, armateurs, organisations professionnelles de pêcheurs, de la construction navale ou encore des activités nautiques) et coordonnée par la députée LREM de Gironde Sophie Panonacle, a donné lieu à un volumineux rapport remis jeudi à Emmanuel Macron.
« L’économie de la mer a été gravement touchée, aucune filière n’a été épargnée. Toutes les entreprises et leurs salariés ont été affectés » par la crise provoquée par l’épidémie de covid-19, écrit Mme Panonacle dans ce rapport que l’AFP a consulté. Celui-ci dresse un diagnostic de l’impact de la crise dans les différents secteurs et des pistes de relance.
Certaines propositions visent à améliorer « la compétitivité et la résilience », notamment en renforçant la recherche et développement dans les domaines numériques et environnementaux, en favorisant les entreprises européennes dans les appels d’offres et en filtrant les investissements directs étrangers.
D’autres visent à renforcer les activités portuaires, notamment en favorisant leur desserte ferroviaire et fluviale, les armateurs, en revoyant les modes de financement des bateaux, ou encore à apporter « une aide durable aux activités de croisière, tissu économique d’excellence en France et dont les impacts de la crise s’ajoutent à la saisonnalité de ces activités ».
Le secteur de la croisière en France estime que trois mois d’arrêt de l’activité pendant l’épidémie coûtent 869 millions d’euros à l’économie française.
Le secteur de la pêche demande pour sa part notamment d' »imposer la traçabilité des produits à la grande distribution et à la restauration » ou encore à créer un fonds d’une trentaine de millions d’euros pour aider les entreprises sur le haut de bilan, élément indispensable à prendre en compte à moyen-terme pour sauver les entreprises affaiblies ».
Dans le domaine énergétique, les propositions visent à développer l’éolien offshore, l’énergie hydrolienne ou encore le gaz naturel liquéfié (GNL) comme carburant des navires.
COMMENTAIRES
Ce n’est pas trop tôt
Le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) est une très bonne démarche.
Ce combustible pouvant être utilisé dans des moteurs à combustion interne peu différents de ceux existants en marine (il faut juste diminuer le rapport volumétrique de compression et ajouter une bougie d’allumage).
Les gains environnementaux sont très importants: diminution importantes des émissions de NOx, de HC, de CO de SO2 et disparition des particules.
Il faut implanter dans les navires des réservoirs cryogéniques et limiter les durées d’arrêt (car c’est la consommation de carburant qui permet le maintien en froid dans les réservoirs à -153°C)
Guerin, sur ce coup là on est parfaitement d’accord
Pour l’éolien en mer, c’est un autre sujet: si l’on continue à acheter de l’électricité à ces machine à un prix garanti alors que quand il y a du vent, il y a souvent trop d’électricité qui ne vaut plus rien c’est du banditisme vis à vis de nous tous qui payons cette différence sur nos factures d’électricité.
Le jour ou toute fourniture d’électricité sera achetée au prix du marché, les grands groupes éoliens mettront en place des système de stockage ou arrêteront leur activité démontrant ainsi que ce n’est pas économiquement viable.
Mais l’électricité ne vaut quelquechose que dans le cadre d’une economie de pénurie.
En surabondance elle ne vaut plus rien.
C’est comme les circuits électronique d’ordinateurs, il y a 50 ans cela coûtait une fortune et aujourd’hui plus rien.
Comme une minute de communication entre Paris et Toulouse il y a 40 ans, cela vous vidait le porte-monnaie, mais aujourd’hui je téléphone pendant 1 heure à Los Angeles pour…. gratuit, du moins pour un coût in lu dans le forfait d’abonnement.
Je présage que nous allons connaître la même surabondance avec l’éolien où l’équipement nécessaire pour assurer le besoin par vent moyen fournira 4 à 6 fois la quantité de ce besoin par vent fort. Pour qu’il ne soit pas perdu il ne restera qu’à le mettre en conserve par mille moyens différents, chaleur, H2 et bien d’autres dispositifs… Un stock sur abondant qui rendra son ancienne valeur « penurique » à zéro ou presque.
Comme pour le téléphone quelqusoit la consommation tout sera compris dans un abonnement. C’est le sens de l’évolution du monde technologique, pas besoin de boule de cristal, rien que l’observation du monde.